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Alfred Manessier
ceuvres de 1935 à 1968
Musees de Metz
5. 7. — 14. 9. 1969
Musee d’Histoire et d’Art Luxembourg
19. 9. — 26. 10. 1969
Städtisches Museum Trier
8. 11. — 28. 12. 1969
Kunsthalle Bremen
3. 1. — 25. 2. 1970
LE MUSEE D'HISTOIRE ET D'ART DE LUXEMBOURG, LE MUSEE DE LA VILLE DE TREVES ET LA KUNSTHALLE DE BREME
REMERCIENT TOUTES LES PERSONNES GRÂCE A L‘OBLIGEANT CONCOURS DESQUELLES CETTE EXPOSITION
A PU ETRE REALISEE, NOTAMMENT A ALFRED MANESSIER, À LA DIRECTION DE LA GALERIE DE FRANCE ET
NOTAMMENT À MME. MYRIAM PRÉVOT-DOUATTE ET À M. CAPUTO POUR LEUR GÉNÉREUSE COLLABORATION. ILS
REMERCIENT TRES VIVEMENT AUSSI M. BERNARD DORIVAL POUR SA PRÉCIEUSE CONTRIBUTION, AINSI QUE
M. JEAN LEYMARIE, CONSERVATEUR EN CHEF DU MUSÉE NATIONAL D‘ART MODERNE, MONSIEUR JEAN COURAL,
ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL DU MOBILIER NATIONAL, M. LE DR. WERNER SCHMALENBACH, DIRECTEUR DE LA
KUNSTSAMMLUNG NORDRHEIN-WESTFALEN DÜSSELDORF, M. JEAN LEERING, CONSERVATEUR EN CHEF DU STEDELIJK
VAN ABBEMUSEUM EINDHOVEN, M. HERMANN BAUR, M. H. C. BECHTLER, M. C. R. HAAS, M. JOSEPH PAULY, ET LES
PRÉTEURS ANONYMES.
Das Städtische Museum Trier verdankt das Zustandekommen der Ausstellung der liebenswürdigen Unterstützung durch alle oben
genannten Personen und ihren Leihgaben aus Privatbesitz und den öffentlichen Institutionen:
Musee National d’Art Moderne, Paris
Mobilier National, Paris
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven
„Pour moi, je fais la peinture qui répond à ma soif d’harmonie et d’unité, à cette remontée vers un moi-même reconstruit
pas à pas, vers ce monde perdu de la grâce; mais cette peinture est très loin du public, parce que le public vit dans un monde
matérialisé et ne rencontre plus en lui-même ce besoin.“ Ainsi parlait vers 1955 le peintre Manessier, dont son ami,
le poéte Camille Bourniquel, pouvait dire à la méme époque: ,,La place qu'Alfred Manessier occupe dans la génération des
peintres de quarante ans est en vérité exceptionnelle. ll est rare qu'un artiste conquiére d'emblée sa position et réussisse,
dès ses premières oeuvres, à imposer sa vision personnelle et son exigence propre.“ À ce premier paradoxe de Manessier,
peintre chrétien dont l'oeuvre a forcé l'attention et l'admiration du monde déchristianisé de notre époque, s'ajoute un second
paradoxe, celui de l'audience qu'auprés d'un public largement international et, attentif surtout, pour ne pas dire uniquement, à
ceux qui vociferent, a conquise cette peinture faite d'intériorité et racinée à la tradition francaise de retenue, celle qui,
des imagiers et des verriers de Chartres à Braque et à Jacques Villon, passe par Fouquet, Georges de la Tour, Chardin,
Corot, Cézanne, Seurat — les ancétres et les pairs spirituels de notre peintre.
De ce succes qui prend, sans le vouloir, les allures d'un défi, la raison me parait double: c'est que, d'une part, à
l'humanité contemporaine, qui en a tout de même la secrète nostalgie, cet art rappelle que l'homme a une âme et que l'univers
entier en a une, lui aussi; et c’est que, d'autre part, en lui proposant son exemple, il la convainc que, pour accéder à l'âme,
i| n'est d'autre voie que l'amour: double expérience dont la nature et l'expression dans la peinture de Manessier sont
assez grandes pour faire violence à notre matérialisme et éveiller en nous le regret et l'espoir des paradis toujours perdus.
A la différence de la création de peintres abstraits, comme Hartung ou Soulages, celle de Manessier, ainsi que celle
de Bazaine, de Singier et des autres peintres non-figuratifs, nait toujours d'une expérience sensible: visuelle, auditive
ou de tout autre ordre. Lui-méme l'atteste, qui avouait au critique Jean Clay: „Je dois m'épauler au réel, lire dans la
lumiere, les chants, les arbres, les pierres, cette joie, cet amour qui m'habitent." Mais c'est pour transcender toujours
les apparences, qui, le plus souvent, ne sont plus reconnaissables dans ses oeuvres, soit que, du cas particulier, il
remonte au fait général ou qu'à travers l'aspect il percoive l'essence. Les titres de ses toiles nous en avertissent,
qu'ils se réfèrent à un phénomène universel — ainsi Printemps nordique et Turbulence du Printemps — ou que, comme
La Seve, ils le fassent aux réalités cachées qui constituent les forces profondes, la vie même du monde. Appréhension de l'Idée
platonicienne des choses? Appréhension de leur âme plutôt, en ceci que cette Idée est non seulement pour lui
essentiellement religieuse, mais représente aussi une révélation, une partielle apocalypse d'un des aspects de Dieu, auquel
toujours elle se réfère. Ici encore, les titres de ses toiles, Magnificat des moissons, Alleluia des champs, par
exemple, sont gros d'une signification, que précisent des déclarations telles que celle-ci: ,Quand j'aurai exprime Pâques à la fois
comme allégresse spirituelle et comme renaissance panthéiste, j'aurai gagné." Si, dans sa peinture, il aime rapprocher les
thémes naturels et la liturgie, celle-ci conférant à ceux-là leurs dimensions, leur sens, leur vérité, leur étre,
c'est qu'au delà des apparences de la nature, dans leurs essences, c'est Dieu qu'il pressent, qu'il exprime —
Dieu de qui essences et apparences ne sont que des reflets à des degrés plus ou moins éloignés. Point n'est besoin
toujours à Manessier, pour le dire, de peindre des Saintes Faces ou de traduire ses méditations sur l'Evangile —
et singu'iérement la Passion. S'il fait religieux, s'il est religieux dans sa Couronne d'Epines, ses Ténébres, ses Trois Clous,
il ne le fait pas moins et il l'est tout autant dans son Signe de la Nuit ou sa Petite offrande végétale.
Nullement pantheiste, mais decouvrant le chiffre de Dieu ou, plus precisement, le chiffre de Son Verbe dans les plantes
et les pierres, dans le jour et la nuit, dans la goutte d'eau et dans l'étoile, dans les bruits et dans le silence,
dans tout ce que l'univers propose à nos sens et à notre imagination, tout est âme pour lui dans le monde, parce que
tout y est participation à l'être et à la vie de Dieu.
Or les participants les plus directs de cet étre et de cette vie, ce sont les hommes, et parmi eux ceux qui ont recu
le privilège d'être des prophètes, c’est-à-dire — l'étymologie nous l'apprend — des créatures qui parlent pour leur
créateur, en ses lieu et place, en son nom. Ce n'est pas seulement le poéte, le ,,vates', qui peut étre, comme le veut Platon,
ÉVUEOC xa XATEYOMEYOG l'artiste l'est aussi, et singulièrement le peintre, dont les pinceaux révèlent, traduisent,
explicitent, proclament le message divin du monde, qu'ils précisent et multiplient par leur création méme, reflet de la
création et participation à son dynamisme. A double titre, par conséquent, l'oeuvre de l'artiste est véhicule de l'âme divine, et,
dans le cas de Manessier, à triple titre: tant sa création trahit, en effet, sa volonté de se faire un humble écho, rien qu'un écho,
un écho docile, un écho parfait, de ces réalités spirituelles à la fois pressenties, accueillies et vécues:
„Je guette, j'attends à l'affüt comme un chasseur" a-t-il pu avouer un jour, quitte à préciser un autre:
,Chaque fois que je m'enfonce dans une recherche intérieure, je rencontre cette nuit chantée par St. Jean de la Crolx dans
son poeme „Et c’est de nuit." On s'explique, dés lors, le róle et l'importance du clair-obscur dans ses tableaux. Comme la
lumiére pour les verriers du Moyen Age, il est pour Manessier le signe le moins inadéquat de l'essence divine et le chemin le
moins incertain qui, à travers ténèbres et clartés, y assure l'accès le moins imparfait.
Peinture donnée et peinture abandonnée, la peinture de Manessier, toute marquée par la spiritualité de son auteur,
porte ainsi — et en outre — témoigne tout à la fois sur la capacité spirituelle de l'homme et sur l'étre spirituel du monde
et de Dieu.
Mais si elle le fait et si Manessier y parvient, c'est qu'elle est et qu'il est amour. Amour, c'est-à-dire participation,
mais aussi exigence, angoisse, violence méme. C'est ce qui explique l'adhésion que donne Manessier à l'existence
contemporaine, à son dynamisme brutal, à son vertige pathétique, à toute une part de notre vie qui trouve son écho dans
une part de son oeuvre. Mais cette adhésion ne va pas sans anxiété, sans indignation méme: les guerres, par exemple,
qui depuis des lustres ne cessent de ravager notre pauvre humanité, le trouvent douloureux et révolté comme l'étaient les
Prophétes d'Israél en présence de celles dont ils étaient les témoins. Gardons-nous d'étre sourd à ce cri tragique
qui s'éléve de la paix de son oeuvre. Pour étre moins furieux que celui qui secouait celle d'un Rouault, il n'en est peut-étre
que plus déchirant: la plainte d'une àme meurtrie qui ne peut se résigner au Mal, parce qu'elle est précisément amour
et que c'est toujours l'amour que le Mal blesse ou nie.
Amour, Manessier peint amoureusement, portant à la part technique de son art, au métier, un amour qu'il n'est plus de bon
ton de lui accorder de nos jours: encore un domaine où notre époque, qui parle tant de l'amour, ne sait plus ce que
c'est qu'aimer! A l'encontre — heureusement — de tant de nos contemporains, Manessier aime, lui, les couleurs
et les formes, les matiéres et ce tendre corps à corps du peintre avec son oeuvre. Peintes avec un soin amoureux, ses toiles au
grain nourri, à la pulpe serrée, en avouent du méme coup un autre amour — un amour également qu'ignore la háte
de notre frénétique époque — le modeste amour du temps. ,,ll y a de la sagesse à faire entrer le temps dans son jeu, Je ne
suis pas pressé", déclara-t-il un jour. C'était dire trop peu, car, dans sa soumission à un Temps, qu'il sait que l'homme
doit accepter comme la donnée fondamentale de sa condition, il s'agit de bien autre chose que de l'attitude d'un
sage résigné à l'inevitable: c'est de gratitude qu'il est question, de la reconnaissance et de la ferveur avec lesquelles, sachant
que cette donnée est également un don, il accueille ce présent.
Amour par sa qualité artisanale, amour par l'utilisation qu'elle fait de la durée, cette oeuvre est encore amour par la
passion de dépouillement, d'ascése, d'humilité et de perfection dont elle témoigne. Rien d'inutile en elle; aucun morceau
de bravoure; ni complaisance ni facilité; un dédain des effets qui la situe dans la plus authentique tradition francaise.
Le contróle de soi y reléve moins d'un orgueilleux besoin de se dominer que de la nécessité intérieure d'une discipline spirituelle.
Sensualité, sensibilité, imagination qui — heureusement — ne lui manquent pas, tant s'en faut, n'y sont pas tant soumises
à l'intelligence ni à la volonté qu'à ce besoin, inhérent à tout amour, de se soumettre à un appétit d'absolu qui peut
seul l'assouvir. Aussi l'ascétisme, qui anime cette peinture, est-il tout le contraire d'une gymnastique stoicienne,
d'un effort et d'une contention; c'est la conséquence naturelle, l'épanouissement, l'efflorescence méme d'une aspiration intime
qui ne trouve sa vérité, son plaisir, son sourire, que dans la sobriété, la muette densité d'une peinture tout intérieure,
l'approfondissement, dans la ferveur, de ses expériences et de ses certitudes. Aucune ostentation dans tout cela.
Ni orgueilleux propos de se donner en exemple, ni défi provocant. Rien de guindé. Aucune superbe.
Un naturel parfait, au contraire, et une modestie qui se confond avec lui. Cet art est tel parce qu'il ne peut étre autre, parce
aue le besoin d'accompolissement qui point son auteur l'oblige à être ce qu'il est, et à l'être tout simplement, avec cette aisance, ce
ton uni, cet accent de nécessité secréte qui définissent les grandes créations classiques. Mais qui ne voit que ce sont là justement
les exigences de l'amour qui tend invinciblement à l'harmonie, à l'unité et à la plénitude?
Au dépassement aussi: ,,L'amour aspire toujours à monter", écrivait justement l'auteur de l'Imitation. Ainsi s'explique que,
contrairement à tant — à trop — de nos contemporains qui, une fois trouvé leur style, le répétent à satiété et d'une vérité
font un procédé, Manessier ne se soit jamais enfermé dans une formule. Ce n'est pas que, comme un Picasso,
il remette tout sans cesse en question. C'est que sa loi est au contraire d'avancer toujours plus avant dans sa voie —
füt-ce d'un seul pas à la fois et d'utiliser toutes ses expériences, pour s'approcher davantage de cet absolu, dont il éprouve
la nostalgie. Ainsi celles que cet homme du Nord, habitué à ses claires couleurs mouillées, fit de la Provence et de l'Espagne
et qui lui révélérent l'une, — je le cite — les ,lignes immenses, simples, vivantes, pleines de lumiére et d'espace"
et, l'autre, la nuit, qui dit-il, „dans la région de Valence, est étonnante. Tout reste coloré, lumineux‘. Enrichissement
de la palette, maitrise du dessin: aussi s'est-il haussé d'un cran vers un accomplissement plus consommé de son art.
C'était du méme coup se rendre plus capable de réaliser le propos qui fut toujours le sien et qu'il a exprimé
en ces termes: ,,Je veux exprimer à la fois la frénésie de mon siecle et la lumiere d'espérance dont je me sens porteur."
Suprême présént que nous fait son amour et dont nous ne lui saurons jamais assez gré.
Bernard DORIVAL
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Alfred Manessier
* 5. Xll. 1911 St. Ouen (Somme)
Lycée et Ecole-des-Beaux-Arts Amiens
1929 Paris. Architecture. Ecole-des-Beaux-Arts.
SALONS
1933-34-35
1939
1941—42
1942 à 1949
Depuis 1943
1944
EXPOSITIONS: PARIS
1937
1937
1938
1941
1942
1943
1944
1946
1947
1949
1949
1949
1952
1956
1956
1958
1958
1959
1959
1961
Juin 1965
Avril 1966
Juin 1966
Ete 1966
Mars 1967
Sept 67
Salon des Indépendants
29 Salon des Jeunes Artistes
Salon des Tuileries
Salon d'Automne
Salon de Mai (membre fondateur)
Salon de la Libération au Musée d'Art Moderne
Collabore à l'exposition Universelle de Paris au Pavillon de l'Air et des Chemins
de Fer (Aubley et Delauney)
Galerie Breteau , Témoignage"
Galerie Breteau ,Matières et Formes"
Galerie Braun ,Jeunes Peintres de Tradition Française“
Galerie Berri Raspail ,Sous le signe de l'esprit"
Galerie de France ,12 peintres d'aujourd'hui"
Galerie de France avec Le Moal et Singier
Galerie René Drouin avec Le Moal et Singier
Galerie Maeght (groupe)
Galerie de France (groupe), aquarelles.
Galerie Jeanne Bucher ,Lithographies sur le thème de Pâques"
Galerie Billiet Caputo, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie de France, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie de France, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie Charpentier „Ecole de Paris" .
Galerie de France, EXPOSITION PARTICULIERE aquarelles
Musée d'Art Moderne ,De l'Impressionnisme à nos jours"
Galerie de France, EXPOSITION PARTICULIERE, peintures et lavis
Galerie Creuzevault ,Dessins des Artistes de l'Ecole de Paris"
Exposition à l'UNESCO organisée par la Maison Philips
Librairie Galerie la Pochade (groupe) eaux-fortes et lithographies
Imprimerie Draeger ,, Panorama 1886—1966"
Galerie de France, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie Lafayette ,,Peintres d'Aujourd'hui"
Galerie Bongers ,20 Jeunes Peintres de Tradition Francalse"
.TLendances Contemporaines". au T.E.P
EXPOSITIONS: ETRANGER
1945
1948—49
1949
1949
1949
1950
1950
1951
1951
1951
1951
1951
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles „La Jeune Peinture Francaise“
Expositions en Allemagne: Frankfurt, Stuttgart, Konstanz
Musée de Luxembourg ,La Nouvelle Peinture Francaise"
Exposition à Toronto
Exposition à Dublin :
Expositions à Stockholm et Gothembourg ,Peinture Française”
Exposition en Afrique du Sud ,Art Français”
Institut Carnegie, Pittsburgh
Royal Academy, Londres, exposition de groupe
Kunsthalle, Bale, exposition de groupe
Turin ,Peintres d'Aujourd'hui, France-Italie" °
Galerie Apollo, Bruxelles, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie Lattes, Turin, EXPOSITION PARTICULIERE
Galerle Pierre Matisse, New York, EXPOSITION PARTICULIERE
Fondation Guggenheim, New York
Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, EXPOSITION PARTICULIERE
Musée d'Einhoven, Hollande, EXPOSITION PARTICULIERE
Vienne, exposition d'Art Sacré
Institut Carnegie, Pittsburgh
Musée d'Art Moderne, New York ainsi que dans plusieurs villes d'Amérique. „New
Decade"
Espagne ,Peinture Frangaise Moderne"
Documenta, Kassel .
Galerie Blanche, Stockholm, EXPOSITION PARTICULIERE avec Le Moal
Institut Francais, Copenhague, EXPOSITION PARTICULIERE avec Le Moal
Valencia, Venezuela, exposition de groupe
Musée de Tel-Aviv
München ,Ecole de Paris“
Galerie Motte, Genève ,Art Abstrait“
Galerie del'Ariete, Milan ,Peintres de la Galerie de France"
Turin ,Peintres d'Aujourd'hui, France-ltalie"
Lissone, Italie, exposition de groupe
Biennale, Venise
Carnegie Institute, Pittsburgh
Exposition Universelle Internationale, Bruxelles (Pavillon Francals)
Kestner Gesellschaft, Hannover, EXPOSITION PARTICULIERE
Vienne et Dortmund ,Exposition de Peinture Francaise"
Ljubliana, Exposition Internationale de la Gravure“
Kunsthaus, Zürich, EXPOSITION PARTICULIERE
Dienst Voor Schone Kunsten, La Haye, EXPOSITION PARTICULIERE
Folkwangmuseum, Essen, EXPOSITION PARTICULIERE
Israel, Exposition d'Art Francais Contemporain® -
Goteborg, Exposition d'Art Francais Contemporain"
Bremen, exposition de gravures .
Tokio et Kyoto, exposition d'Art Décoratif contemporain français
Los Angeles, Parwood Investments
Moscou, Exposition d'Art Français
Ateneum, Helsinki
Felix Landau Gallery, Los Angeles
Carnegie Institute, Pittsburgh
Haus der Kunst, München
Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven ,L'Art Européen d'après guerre"
Tate Gallery, Londres ,Ecole de Paris"
Redfern Gallery, Londres
Blennale de Venise
Rome, Exposition d'Art Sacré Contemporain
Adelaide (Australie), Festival d'Art
Galerie Municipale, Esch s/Alzette (Luxembourg), gravures
Redfern Gallery, Londres
Exposition d'Art Français Contemporain au Canada
Exposition d'Art Français Contemporain en Yougoslavie
Akademie def Künste, Berlin
Galerie Orangerie Verlag, Kóln
Galerie Im Griechenbeis!, Vienne
Exposition de Peinture Francaise Contemporaine
Avril-Mai: Rhodes National Gallery, Salisbury >.
Juin: Musée Municipal Johannesburg
Juillet: Musée National, Le Cap
Exposition Internationale de Peinture organisée par le Mainichi Newspaper, Tokio
Académie de l'Art, Berlin ,Symboles et Mythes“
Galerie la Bussola, Turin
Londres ,The Dun International Exhibition"
Galerie 8, Athénes, lavis et lithographies
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1953
1953
1954
1955
1955
1955
1955
1955
1955
1955
1955
1955
1955
1954—55
1956
1956
1957
1957
1957
1958
1958
1958
1958
1959
1959
1959
1959
1959
1960
1960
1960
1950
1960
1961
1961
1961
1961
1961
1961
1962
1962
1962
1962
1962
1962
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
1963
Mars 1964
Avril 1964
Mai 1964
Juin 1964
Sept 1964
Oct 1964
Oct 1964
Dec 64—Janv 65
1964/65
Mars 1965
Mars 1965
Avril 1965
Mai 1965
The Phillips Collection, Washington, EXPOSITION PARTICULIERE
Tate Gallery, Londres „54/64 Painting & sculpture of a Decade"
Université de Notre Dame, Indiana (U.S.A.) EXPOSITION PARTICULIERE
Documenta Ill, Kassel
Fundacion Eugenio Mendoza, Caracas
Carnegie Institute, Pittsburgh
Galerie Handschin, Bäle
Forum Stadtpark Graz, Aütriche, gravures, EXPOSITION PARTICULIERE
University of Kentucky, Lexington
Galerie Municipale d'Esch s/Alzette (Luxembourg), gravures
Fondation Gulbenkian, Lisbonne ,Un siécle de Peinture Francaise 1850—1950"
Kunstnernes, Oslo, EXPOSITION PARTICULIERE
89 exposition internationale de Peinture Contemporaine à Tokio et dans différentes
villes du Japon
Lunds Konsthall, Lund (Suéde), EXPOSITION PARTICULIERE
Hudson Gallery, Detroit „International 1965”
Redfern Gallery, Londres .
Exposition d'Art Francais Contemporain en Amérique du Sud
(Rio de Janeiro, Brasilia, Sao Paulo etc.)
Galerie Wunsche, Bonn, lavis, EXPOSITION PARTICULIERE
Palais des Beaux Arts, Bruxelles ,Vingt Peintres Francais
Musée de Luxembourg (suite de l'exposition de Bruxelles)
Musée de Copenhague (suite de l'exposition de Bruxelles)
Galerie Emmy Widmann, Bremen, peintures et aquarelles EXPOSITION
PARTICULIERE -
Galerie d'Art, Slovenj Gradec (Slovénie), Yuogoslavie Exposition internationale
,Paix, Humanité & Amitiés entre les Nations"
Galerie Wunsche, Bonn, peintures et aquarelles EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie Municipale d'Esch s/Alzette, gravures
Exposition de gravures organisée par le Club Méditerranée sur le Paquebot Louis
Lumiére, croisiére en Amérique du Sud
Exposition Universelle, Montreal
Section Française et Pavillon des Communautés Européennes
Tendance de la Peinture Actuelle" Berlin et Hamburg:
,La Peinture en France", National Gallery, Washington
„La Peinture en France", Metropolitan Museum of Art, New York
,La Peinture en France", Museum of Fine Arts, Boston
,La Peinture en France", Art Institute, Chicago
,La Peinture en France", Museum of the Legion of Honora, San Francisco
Oeuvres originales d'art graphique francais contomporain" Galerie Municipals de
Rosenheim
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Mai 1965
1965
Juin 1965
1965/66
Mars 1966
Sept 1966
Nov—Déc 66
Janv—Fév 67
Nov 1966
Déc 66—Janv 67
Janv 67
Fév 67
1967 .
27 Avril—28 Oct 67
13/10—10/12. 67
17/2—17/3. 68
1/4—5/5.68
18/5—24/6. 68
13/7—18/8. 68
7/9—13/10. 68
17/3—27/4. 68
EXPOSITIONS: PROVINCE
1955 Musée de Tourcoing, EXPOSITION PARTICULIERE
1955 Salon d’Automne, Lyon =
1956 Festival de l'Art d'Avant-Garde, Cité Radieuse, Marseille
1957 Réseau du Souvenir, Rennes
1959 Salon du Sud-Est, Lyon , Hommage à Marcel Michaud"
1960 Exposition d'Art Moderne, Dijon
1961 Musée Cantini, Marseille ,l'Estampe française contemporaine"
1961 Galerie Argos, Nantes
1961 Musée du Havre, exposition de vitraux et tapisseries
1982 Galerie Tony Spinazzola, Aix en Provence, dessins, gravures, 12 Lithographies
originales illustrant ,Les Cantiques spirituels de St Jean de la Croix“
EXPOSITION PARTICULIERE
Salon Confrontation, Dijon ;
Chartres, ,Les Maltres de la Couleur" avec Lhote, Desnoyer et Walch
Musée de Reims
Galerie l'Armitiére, Rouen
Maison de la Culture, Caen
ler Festival du Mans organisé par le Centre National de Diffusion Culturelle
Musée d'Art et d'Industrie, St Etienne (suite Festival du Mans)
Musée Fabre, Montpellier (suite du Festival du Mans)
Maison de la Culture, Caen, EXPOSITION PARTICULIERE
Fondation Maeght, St Paul de Vence ,Exposition 1945—1955“
Biennale de Puteaux
Musée des Beaux Arts, Nantes ,Rencontre d'Octobre 1966"
Galerie Dalléas, Bordeaux ,Le Cabinet de l'Amateur d'Art"
St. Germain-en-Laye ,Chefs d'oeuvre des Collections privées
Maisons de la Culture d'Amiens, Rennes, Thonon les Bains
EXPOSITION PARTICULIERE
Galerie Harmonies, Grenoble, gravures
Musée de St Maur, lithographies
Fondation Maeght, St Paul de Vence ,10 ans d'Art Vivant 1955—1965"
Musée Fabre, Montpellier, EXPOSITION PARTCULIERE, peintures lavis, gravures
Maison de la Culture, Bourges, EXPOSITION PARTICULIERE
Salon d'Asniéres
Centre Culturel, Toulouse, EXPOSITION PARTICULIERE
Hôtel de Ville du Cannet, ,Centenaire de Bonnard“
1962
1962
1963
1964
Avril 64
Fév 65
1965
Aout 65
Oct 65
Avril 68
Juin 66
Oct—Nov 66
Nov—Déc 66
Fév 67
21 Fév—19 Juin 67
Mars 67
Avril 67
Mai 67
2/8—9. 67
Octobre 67
Octobre 67
Décembre 67
27/12 67—9/1. 68
TAPISSERIES
1949
1949-1952 —
„Le Christ à la Colonne" pour l'ensemble de l'Oratoire des Dominicains de Saul-
choir (S8 & O), en collaboration avec le sculpteur Henri Laurens
3 Tapisseries pour le Ministere de l'Education Nationale (Ateliers d'Aubusson et
des Gobelins)
Tapisserie de 14m? ,L'Estacade du Crotoy" pour la Direction Générale des Arts et
des Lettres, Paris (Ateliers Plasse Le Caisne) .
Tapisserie de 5m?, Composition noire et bleue pour la Direction Générale des
Arts et des Lettres, Paris (Ateliers Plasse Le Caisne)
Tapisserie d'env, 35m? , Chant Grégorien" pour le Foyer de.la Musique de la R.T.F.
(Ateliers Plasse Le Caisne) |
Tapisserie d'env, 54m? ,Espace sous-marin" pour la Salle de Conseil du Port Auto-
nome du Havre (Ateliers Plasse Le Caisne)
1960
TRAN
nee
res
sg
1962
1963
1965
VITRAUX et DECORATIONS
1948—50 Vitraux pour l'Eglise des Bréseux (Doubs) -
1952 Vitraux pour l'Eglise de Tous les Saints, Bâle
1953 Vitraux pour l'Eglise de St Pierre de Trinquetaille, Arles
1954 Décoration pour le Lycée Climatique d'Argelés (Htes Pyr.)
1957 Vitraux pour la Chapelle de Hem (Nord) .
1958 Vitraux pour l'Eglise du Pouldu, en collaboration avec:Le Moal
1959 Vitraux pour la Crypte de l'Eglise Münsterkirche, Essen /
1960 Décors et costumes pour le Festival International du Ballet de Nervi organisé par
Leonid Massine ,Le Décameron" de Boccace _
Costumes -pour ,Galileo Galilei de Bertolt Brecht pour le Theátre , National
Populaire, Paris
Vitraux pour la Crypte de l'Eglise de St Gereon, Kóln .
Fresque en vitrail-dalles de verre pour l'Eglise Catholique de Moutier, Suisse
Vitraux pour la Nef et le Choeur de l'Eglise Protestante Unserer Lieben Frauen,
Bremen
1963
1964
1965
1966
LIVRES ILLUSTRES
1949
„Sept lithographies de Manessier sur le thème de Pâques“, Editions Galerie Jeanne
Bucher, Paris
„Les Cantiques Spirituels de Saint Jean de la Croix", douze lithographies originales
de Manessier
Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres" de Charles Péguy, poème
manuscrit, lithographies originales de Manessier Editions Société des Bibliophiles
de France
1958
1962
PRIX
1953
1954
1955
1955
1958
1962
1962
ler Prix de Peinture à la Biennale de Sao Paulo
Un prix à l'Exposition d'Art Sacré, Vienne
Grand Prix international de Peinture Contemporaine à l'Institut Carnegie, Pittsburgh
Prix International de Peinture à l'Exposition de Valencia, Venezuela
Prix de l'Institut Liturgique Catholique de Venise à la Biennale _
Grand Prix International de Peinture à la Biennale de Venise
Prix de l'Institut International d'Art Liturgique à la Biennale de Venise
De trés nombreuses toiles d'Alfred MANESSIER figurent dans un grand nombre de Musées, et notamment
ALLEMAGNE
Berlin
Bremen
Köln
Düsseldorf
Essen
Hamburg :
Hannover
Mannheim
Stuttgart
AFRIQUE DU SUD
Johannesburg
ANGLETERRE
Londres
BELGIQUE
Bruxelles
BRESIL
Rio de Janeiro
Sao Paulo -
CANADA
Ottawa
FINLANDE
Helsinki
FRANCE
Paris
Amiens
Grenoble
Le Hävre
Lyon
Nantes
Rouen
HOLLANDE
Eindhoven
Rotterdam
ITALIE
Turin
Venise
NORVEGE
Oslo
SUEDE
Malmó
Stockholm
SUISSE
Bâle
La Chaux de Fonds
Zurich
U.S.A. |
Fort Worth |
New York
Malmö Museum .
Musée d'Art Moderne
Kunstmuseum
Musée des Beaux-Arts
Kunsthaus
Carter Museum .
Guggenheim Foundation
Museum of Modern Art _
University of Notre Dame, Indiana
Carnegie Institute
Larry Aldrich Museum
Duncan Philips Foundation
Notre-Dame
Pittsburgh
Ridgefield
Washington .
YOUGOSLAVIE
Skoplje :
Musée d'Art Contemporain
BIBLIOGRAPHIE
1946
„Trois Peintres“ Le Moal, Manessier, Singier, par Camille Bouriquel, édité par la
Galerie Drouin, Paris
,Manessier“ texte de Jean Cayrol, édité par Fall, Paris
,Manessier, 1955—1956 La Hollande", texte de Ell de Wilde édité par la Galerie de
France, Paris
,Manessier, Lavis de Haute Provence“, album édité par la Galerie de France
Réedition du ,Manessier“, éditions Fall comprenant un additif
1955
1956
1959
1956
Barabbas, 1952
CI * vy N
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Cat Ny <r
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Dans la flamme qui consume, 1957
Cat. Nr
382 24
Montée à Molssac, 1959
Cat Nr
fr, 27
DEE
Meinen Grund zu malen sehe ich darin, daß meine Malerei mein Verlangen nach Harmonie und Einheit stillt. Sie hilft, das
eigene Ich allmählich wiederaufzubauen und die Welt der Gnade zurückzufinden, die verlorenging. Aber eine solche Malerei
ist weit vom Publikum entfernt, weil dieses in einer materialisierten Welt lebt und nichts zurückzugewinnen begehrt.
So sprach, um 1955, der Maler Manessier. Der Dichter Camille Bourniquel, sein Freund, konnte zur gleichen Zeit behaupten:
„Manessier hat eine außergewöhnliche Stellung in der Generation der etwa vierzigjährigen Maler, denn es ist selten, daß
ein Künstler im ersten Anlauf auf den Platz kommt, wo er schon mit Erstlingswerken seine ureigene Vision und seinen Anspruch
zwingend erkennen läßt!“ Erstes Paradoxon bei Manessier. Denn das Werk des christlichen Malers, der er ist, hat die
Aufmerksamkeit und die Bewunderung einer entchristlichten Welt abgezwungen. Ein zweites Paradoxon kommt hinzu. Dieses in
großem Ausmaß internationale Publikum hört allzu gern auf diejenigen, die sich laut gebärden, akzeptiert hier aber eine ganz aus
Innerlichkeit bestehende Malerei, die in der alten französischen Zurückhaltung wurzelt, der guten Eigenschaft der Glasbildner
von Chartres und der ganzen Reihe bis zu Braque und Jacques Villon über Fouquet, Georges de la Tour, Chardin, Corot,
Cezanne, Seurat — alles Vorfahren und geistige Väter unseres Malers.
Ohne es zu wollen, fordert dieser Erfolg geradezu heraus. Zwei Ursachen möchte ich erkennen: einmal, daß die heutige
Menschheit durch diese Kunst in ihrer geheimen Sehnsucht angesprochen wird und sich daran erinnern läßt, daß der Mensch
eine Seele hat und das Universum auch; zum anderen, daß Manessier durch sein eigenes Beispiel die Menschen überzeugt,
daß man die Seele nur auf dem Wege der Liebe erreicht. In der Malerei von Manessier ist diese doppelte Erfahrung so stark
ausgedrückt, daß sie unseren Materialismus heftig bekämpft und den Verlust der Paradiese uns ebenso beklagen läßt wie sie
uns die Hoffnung gibt, sie wiederzugewinnen.
Anders als bei abstrakten Malern wie Hartung oder Soulages wird der Schöpfungsakt bei Manessier, auch bei Bazaine, Singier
und anderen nicht-figurativen Malern, stets aus einer sinnlichen Erfahrung geboren: visueller, auditiver oder anderer Natur.
Er selbst bezeugt es gegenüber dem Kritiker Jean Clay: „Ich muß mich an die Wirklichkeit anlehnen, im Lichte die Gesänge,
Bäume, Steine lesen, diese Freude, diese Liebe, die mir innewohnen.‘“ Aber das nur, um die Erscheinungsformen zu
transzendieren, die in seinen Werken meist nicht mehr zu erkennen sind, mag Manessier nun vom Einzelfall zum Allgemeinen
steigen oder durch den Aspekt hindurch die Essenz erblicken. Die Bildtitel bereits weisen darauf hin, gleich ob sie sich auf
ein universelles Phänomen beziehen, etwa Nordischer Frühling, Ausgelassenheit des Frühlings oder wie Der Saft auf verborgene
Wirklichkeiten, aus denen die tiefliegenden Kräfte, ja das Leben der Welt selbst bestehen. Ist das Platons Ideenlehre? Nein,
viel eher eine Seelenlehre, insofern für ihn die Idee nicht nur wesenhaft religiös, sondern auch eine Enthüllung ist, eine
Teilapokalypse eines der Aspekte Gottes, auf den sie sich stets bezieht. Wiederum sind Bildtitel bedeutungsträchtig: Magnificat
der Ernte, Alleluja der Felder. Erklärungen wie die folgende sprechen genauer: „Wenn ich erst einmal Ostern als spirituellen
Jubel und gleichzeitig als pantheistische Renaissance ausdrücken kann, dann habe ich gewonnenes Spiel. Wenn er in seiner
Malerei Themen der Natur und der Liturgie einander nahebringt, indem diese jener die Dimensionen, den Sinn, die Wahrheit
und das Sein mitteilt, dann darum, weil er jenseits der sichtbaren Erscheinungen der Natur in ihrem Wesentlichen Gott ahnt
und ihn also ausdrückt — Gott, dessen Wesenheiten und Erscheinungen nur Reflexe von mehr oder weniger entfernten
Graden sind. So hat Manessier es nicht nótig — wenn man es nun wirklich sagen muf —, heilige Antlitze oder Betrachtungen
über die Frohbotschaft, im besonderen über die Passion zu malen. Wenn er Religióses wirkt, wenn er religiós ist in seiner
Dornenkrone, seiner Finsternis, seinen Drei Nágeln, dann wirkt er es nicht weniger und ist er es ebensosehr in seinem
Zeichen der Nacht oder seiner Kleinen vegetalen Opferung. Nirgends und keineswegs ist er Pantheist, aber er entdeckt die
Chiffre Gottes oder, genauer gesagt, die Chiffre von Seinem Wort in den Pflanzen und den Steinen, im Tage wie in der Nacht,
im Wassertropfen wie im Stern, in den Geráuschen und im Schweigen, in allem, womit sich das Universum an unsere Sinne
und an unsere Einbildungskraft wendet. Alles in dieser Welt ist für ihn Seele, weil hier alles Teilhabe am Wesen und am
Leben Gottes ist.
Die unmittelbarsten Teilnehmer dieses Wesens und dieses Lebens sind die Menschen, und unter ihnen diese, die das Privileg
erhielten, Propheten zu sein, d. h. — die Etymologie lehrt es uns — Geschópfe, die für ihren Schópfer sprechen, an dessen
Stelle und Platz, in seinem Namen. Nicht nur der Dichter, der ,,vates", kann, wie Platon es will, der £y'Uzoc xai XATEYOMEYOS
sein. Der Künstler ist es auch, und ganz besonders ist es der Maler. Seine Pinsel verdeutlichen, übersetzen, erläutern und
verkünden die göttliche Weltbotschaft, lenken diese auf etwas Bestimmtes hin und vervielfältigen sie, weil die Pinsel selbst
schöpferisch sind. Die Schöpfung durch die Pinsel ist ein Spiegel der Schöpfung, und sie hat Teil an deren Dynamismus.
So ist das Werk des Künstlers auf zweifache Weise Vehikel der göttlichen Seele, und im Falle Manessier gar dreifach: seine
Schöpfung übersetzt zudem seinen Willen, sich zu einem schlichten, demütigen Echo zu machen, das nichts ist als ein Echo,
ein gelehriges, ein vollkommenes Echo für die geistigen Wirklichkeiten, die zugleich geahnt, angenommen und gelebt werden:
„Ich lauere, liege im Anschlag wie der Jáger", oder: ,,Jedesmal, wenn ich mich in ein inneres Suchen vertiefe, begegne ich
dieser Nacht, die der heilige Johannes vom Kreuz in seinem Gedicht ,Und es ist in der Nacht! besungen hat." So wird denn
auch die bedeutende Rolle verständlich, die in seinen Gemálden das Helldunkel hat. Wie für die Glasmaler des Mittelalters ist
für Manessier das Licht das am wenigsten inadáquate Zeichen des góttlichen Wesens und der am wenigsten unsichere Weg,
auf dem man durch Dunkelheiten und Klarheiten hindurch am sichersten den am wenigsten unvollkommenen Zugang zum
Góttlichen findet. Geschenkte und aufgeopferte Malerei: so trágt die Malerei von Manessier das Siegel der Geistigkeit ihres
Urhebers und so gibt sie Zeugnis zugleich von der geistigen Fähigkeit des Menschen und dem geistigen Wesen der Welt wie
von Gott.
Wenn sie das tut und wenn Manessier es vollbringt, dann darum, weil diese Malerei und weil Manessier Liebe ist. Liebe, das
bedeutet Anteilnahme, aber auch Forderung, Angst, und gar Gewalt. So erklärt es sich, daß Manessier Anhänger unserer
Zeitgenössischkeit ist, des brutalen Dynamismus dieser Zeit, der leidenschaftlich den Weg auch dicht am Abgrund sucht. Ein
ganzer Teil unseres Lebens findet sein Echo in einem Teil seines Werkes. Aber dieses Anhängen ist nicht ohne Besorgnis,
sogar nicht ohne Unwille: beispielsweise diese Kriege, die in Lustren unaufhörlich unsere arme Menschheit verwüsten,
sie sehen ihn als den gleichen Trauernden und Revoltierenden, die Israels Propheten angesichts der Kriege ihrer Zeit gewesen
sind. Hüten wir uns davor, gegenüber dem Klagelied taub zu sein, das aus dem Frieden seines Werkes klingt. Ist es auch
weniger ein Furioso als jenes andere, von dem das Werk von Rouault erbebt, so ergreift es uns darum nicht weniger. Es ist
die Klage einer gequálten Seele, die nicht auf das Bose hin resignicren kann, weil sie ja doch gerade Liebe ist und die Liebe
stets vom Bósen verwundet oder geleugnet wird.
Liebe. Manessier malt aus Liebe, die auch die technische Seite seiner Kunst einschlieBt. Die Liebe zu dem, was an der Kunst
Handwerk ist, gehört in unseren Tagen nicht mehr zum guten Ton. Auch auf dieser Domäne weiß unsere Zeit, die so viel
von Liebe spricht, nicht mehr, was lieben heißt. Im Gegensatz — glücklicherweise — zu so vielen unserer Zeitgenossen liebt
Manessier die Farben und die Formen, die Malmaterie und das zärtliche Mann gegen Mann des Malers mit seinem Werke.
Seine Leinwände sind mit einer verliebten Sorgfalt gemalt; ihr Korn ist gehegt, der Farbbrei dicht. Das zeugt von einer
weiteren Liebe — auch einer, die der Hast unserer frenetischen Zeit fremd ist — der bescheidenen Liebe zur Zeitdauer.
„Es bedarf der Weisheit, um die Zeit mitspielen zu lassen. Ich habe es nicht eilig*, so sagte er einmal. Das war zu wenig
gesagt, denn bei seiner Unterwerfung unter eine Zeit, von der er weiß, daß der Mensch sie als eine der Grundgegebenheiten
seiner Existenz hinnehmen muß, handelt es sich sehr wohl um etwas anderes als die Haltung eines Weisen, der vor dem
Unvermeidlichen resigniert: hier geht es um die Dankbarkeit, um die Inbrunst, mit der er das Geschenk annimmt; denn er
weiß, daß auch diese Gegebenheit geschenkt ist.
Liebe aus seiner Stellung als Handwerker, Liebe aus dem Gebrauch, den er von der Dauer macht. Liebe aber auch noch ist
dieses Oeuvre durch die Leidenschaft zur EntáuBerung, zur Askese, zur Demütigung und zur Vollkommenheit. Nichts darin,
was nicht nótig ware. Kein einziges Bravourstück. Weder Gefálligkeit noch Leichtigkeit. Mit seiner Abscheu vor Effekten steht
das Oeuvre in jener Tradition, die vor allem anderen Authentizitát franzósischer Malerei besitzt. Die Selbstkontrolle spricht
hier weniger von einem ehrgeizigen Bedürfnis, über sich selbst zu herrschen, als von der inneren Notwendigkeit spiritueller
Disziplin.
Sinnlichkeit, Sensibilität, Imagination, die bei ihm nicht im geringsten fehlen, dienen hier weniger der Intelligenz und dem
Willen als dem Bedürfnis — wie es jeder Liebe innewohnt —, sich dem Verlangen nach dem Absoluten unterzuordnen, dem
einzigen, was ihn unterwerfen kann. So ist die Askese, welche diese Malerei beseelt, ganz das Gegenteil von stoischer
Gymnastik. Sie bleibt frei von jeder Anstrengung. Sie ist die natürliche Folge, die Entfaltung, ja das Aufblühen einer intimen
Sehnsucht, die ihre Wahrheit, ihr Vergnügen und ihr Lächeln nur in der MáBigkeit finden kann; sie ist die stumme Dichte einer
Malerei, die im Innen bleibt, die Vertiefung in der Glut ihrer Erfahrungen und ihrer GewiBheiten. Nichts Ostentatives ist darin,
kein Ehrgeiz, beispielhaft zu sein, und kein provozierender Trotz. Es fehlt das Geschraubte, es fehlt der Stolz. Alles bleibt
vollkommen natürlich. Das Werk und die Bescheidenheit sind eins. Diese Kunst ist so, weil sie nicht anders sein kann. Der
Drang zur Vollkommenheit verpflichtet ihren Urheber, das zu sein, was er ist, und es auf die einfachste Weise zu sein; mit
dieser Wohligkeit, diesem einen Ton, diesem Akzent geheimer Notwendigkeit, die zu den groBen klassischen Schópfungen
gehóren und sie ausmachen. Aber sind das nicht auch und gerade die Forderungen der Liebe, die unbezwingbar die Harmonie.
die Einheit und die Fülle erstrebt?
Und auch erstrebt, über sich hinauszugehen. ,,Die Liebe will immer höher hinaus‘, heißt es bei dem Verfasser der Imitatio.
So erklärt sich, daB es bei Manessier im Gegensatz zu vielen — zu allzu vielen — unserer Zeitgenossen, die ihren Stil,
nachdem sie ihn gefunden haben, bis zum ÜberdruB wiederholen und aus einer Wahrheit ein Verfahren machen, niemals eine
Formel gibt, in die er sich verkapselt. Nicht so, daB er wie ein Picasso alles unaufhórlich in Frage stellte. Sein Gesetz lautet
im Gegenteil, stets auf seinem Wege vorwárts zu schreiten — auch wenn es mit einem einzigen Schritt geschehen muB —
und alle Erfahrungen dabei zu verwerten. So kommt er dem ersehnten Absoluten náher. So daB dieser Mann aus dem Norden,
gewöhnt an seine klaren feuchten Farben, aus der Provence und aus Spanien die ,,unermeflichen, einfachen, lebendigen, von
Licht und Raum erfüllten Linien‘ macht und in der Nacht, die „in der Gegend von Valence Staunen erregt“, alles „farbig
und leuchtend“ sieht. Die Palette wird reicher, die Zeichnung meisterhaft. In einem einzigen Schwung hat er sich zur höchsten
Vollendung seiner Kunst erhoben und sich damit zugleich noch fähiger gemacht, seinen ewigen Vorsatz zu verwirklichen, den
er folgendermaßen in Worte gefaßt hat: „Ich will zugleich die Frenesie meines Jahrhunderts ausdrücken wie das Licht der
Hoffnung, von dem ich glaube, daß ich einer seiner Trager bin.“ Damit schenkt uns seine Liebe das Schönste, für das wir nie
genug Dank wissen werden. Bernard Dorival
Deutsch von C. Schweicher
PEINTURES
-— 0
1 Dieux marins, 1935
146x89 cm
Appartient à l'artiste
Le robot magicien, 1937
73x60 cm
Appartient à l'artiste
Le dernier cheval, 1938
73x60 cm
Appartient à l'artiste
Saint Jéróme, 1943
100x65 cm
Collection particuliére, Paris
Lampe, 1943
19x33 cm
Appartient à l'artiste
>
Vers Port Lagaden, 1945
27x22 cm
Appartient à l'artiste
Saint Georges combattant, 1947
120x80 cm
Appartient à l'artiste
Angelus Domini nuntiavit Mariae, 1947
116x73 cm
Appartient à l'artiste
La Couronne d'épines, 1950
163x98 cm
Musée National d'Art Moderne, Paris
Exposition »Art sacré« Paris, 1950, cat. n? 86
reproduite en couleurs dans Bouillon, Sorlin et Rudel,
Le Monde contemporain et dans Bernard Dorival,
l'Ecole de Paris au Musée National d'Art Moderne
4
10 Gethsemani, 1951
61x73 cm
Collection Hermann Baur, Bäle
| 1
Nuit de Gethsemani, 1952
198x148 cm
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
Expositions »Retrospective Alfred Manessier«
Paris, 1952
Hanovre, Essen, ‘s-Gravenhage et Zurich, 1959
»Ecole de Paris« Londres, 1962
reproduite en couleurs dans Cimaise, 1965
14
Barabbas, 1952
200x150 cm
Collection Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven,
Pavs-Bas
13
La Couronne d’Epines, 1952
60x60 cm -
Collection C. R. Haas, Chätenay-Malabry
14
Recueillement nocturne Il, 1952
200x150 cm
Galerie de France, Paris
vu,
-—t
15
14
Esquisse pour la litanie vesperale, 1952
73x60 cm
Appartient à l'artiste
4?
16
Seigneur, frapperons-nous de l'épée, 1954
200x80 cm
Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
17 Le bout de la jetee, 1954
57x57 cm
Appartient à l'artiste
18 Printemps nordique, 1954
130x162 cm
Collection H. C. Bechtler, Zurich
Expositions »Alfred Manessier« à Oslo et Lund, 1965
19 Morte-eau, 1954
114x114 cm
Appartient à l'artiste
20 Péniche en féte, 1956
60x115 cm
Appartient à l'artiste
Canal en féte, 1956
80x200 cm
Collection C. R. Haas, Chátenay-Malabry
Expositions »Alfred Manessier« à Oslo et Lund, 1965
22
Polders enneiges, 1956
200x150 cm
Collection particuliere, Paris
23
Elan, 1957
195x97 cm
Appartient à l'artiste
24
Dans la flamme qui consume, 1957
200x150 cm
Collection H. C. Bechtler, Zurich
Expositions »Alfred Manessier« à Oslo et Lund, 1965
25 La Sixieme Heure, 1957
252x328 cm
Appartient à l'artiste
26 Vers la nuit, 1958
195x97 cm
Appartient à l'artiste
27
Montée à Moissac, 1959
162x114 cm
Collection M. Prévot-Douatte, Paris
28
Les Maures, 1959
200x150 cm
Appartient à l'artiste
29 Forges d'Esch, 1961
50x100 cm
Collection J. Pauly, Esch s/Alzette
30
Offrande de la terre, 1961
300x200 cm
Appartient à l'artiste
Le feu, 1961
200x150 cm
Appartient à l'artiste
Epiphanie, 1961
200x150 cm
Galerie de France, Paris
L'empreinte, 1962
Triptyque avec prédelle
280x400 cm
Musée National d'Art Moderne, Paris
Biennale de Venise, 1962, cat. n° 289
Exposition d'Art religieux, Hambourg, 1965, cat. n? 17
31
32
33
A été enseveli, 1962
300x150 cm
Appartient à l'artiste
Psaume, 1962
300x150 cm
Appartient à l'artiste
36 Les dés, 1963
100x65 cm
Galerie de France, Paris
Les trois clous, 1963
100x65 cm
Appartient à l'artiste
38 Hommage à Goya, 1964
100x65 cm
Galerie de France, Paris
39 Vers Jativa, 1964
100x100 cm
Galerie de France, Paris
Flamboyant, 1965
114x114 cm
Galerie de France, Paris
Hommage à Miguel de Unamuno, 1965
195x130 cm
Galerie de France, Paris
42 Hivernal, 1965
150x250 cm
Galerie de France, Paris
La Faille, 1965
195x114 cm
Galerie de France
Espace hivernal, 1966
100x300 cm
Galerie de France, Paris
43
45 Hommage à Martin Luther King, 1968
230x200 cm
Appartient à l'artiste
16 Sainte Face, 1968
93x74 cm
Appartient à l'artiste
dt
TENTURES
47 L‘estacade du Crotoy
Tissage Plasse Le Caisne
300x380 cm
Mobilier National, Paris
48
La nuit
Tissage Plasse Le Caisne
400x450 cm
Collection Plasse Le Caisne, Paris
DESSINS
49 Paysage Espagne
10 lavis
51x67 chaque
Appartiennent a l’artiste
LIVRES ILLUSTRES
50 Theme de Päques, 1949
Album de 7 lithographies
Presses de J. Pons
Editions Jeanne Bucher
65,3x53 cm
Galerie de France, Paris
51
Cantiques Spirituels de Saint Jean de la Croix, 1959
traduits en vers francais par le Pere Cyprien
Préface de l'Abbé Morel
Presses de Mourlot Fréres
30,5x32,8 cm
Galerie de France. Paris
52
Présentation de la Beauce à N. D. de Chartres
par Péguy
Edité par les Bibliophiles de l'Union Francaise
40x65 cm
Appartient a l'artiste
Herausgeber:
Musees de Metz
Musée d'Histoire et d'Art Luxembourg
Stádtisches Museum Trier
Für das Stádtische Museum Trier Kat.-Nr. 39
Farbreproduktionen: Imprimerie du Compagnonnage, Paris
Satz, Druck und Klischee: Volksfreund-Druckerei Nik. Koch, Trier
Zu der Ausstellung in der Kunsthalle Bremen wird ein eigener Katalog erscheinen.