EXPOSITION .
NUMISMATIQUE
EE D’HISTOIRE ET D’ART
EXPOSITION NUMISMATIQUE
MUSÉE D'HISTOIRE ET D’ART — LUXEMBOURG
Guide illustré
Couverture
Revers d’un statère d’or trévire du groupe à l’oeil, comportant en exergue la légende (PO)TTINA(LT 8825). Dans le champ
on voit un cheval stylisé, se cabrant, à gauche. La provenance de cette pièce est inconnue, mais des spécimens du même
type ont été découverts à Altrier, à Mersch et au Tetelbierg. L’avers est reproduit à la fig. 1.
CMLG 469
Rückseite eines Goldstaters der Treverer mit der Legende ( PO) TTIN A. Im Feld ein sich nach links aufbäumendes, stilisiertes Pferd.
Der Fundort ist umbekannt, doch wurden Exemplare gleichen Typs bei Altrier, Mersch und auf dem Tetelbierg gefunden. Die Vorder-
seite ist als Fig. 1 abgebildet.
Les photographies sont l’oeuvre de M. Albert Biwer, photographe au Musée d’Histoire et d’Art.
Imprimerie Coopérative Luxembourgeoise, Esch-sur-Alzette
LUXEMBOURG 1970
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PRÉSENTATION
Tel la Belle au bois dormant, le Cabinet des Médailles de notre Musée d’Histoire et d’Art s’est
éveillé à une vie nouvelle, il y a à peine un lustre.
Depuis lors, ses riches et belles collections on été en partie inventoriées et classées conformément aux
exigences scientifiques et muséologiques de notre époque.
De plus, trois catalogues et de nombreuses études numismatiques ont été publiés; des présentations
temporaires variées ont essayé de compenser en quelque sorte l’absence d’une exposition permanente
réclamée depuis longtemps par de nombreux connaisseurs et amateurs.
Enfin, au cours de l’année 1970, satisfaction a pu leur être donnée. Plus de treize cents monnaies
et médailles, sélectionnées parmi les plus intéressantes de nos quelque trente cinq mille pièces, sont
à présent visibles dans une salle spécialement conçue dans ce but: les vitrines infrangibles, baignées
d’une lumière discrète, les textes concis et les photos suggestives semblent propices à la contem-
plation de ces petits chefs-d’oeuvre qui illustrent un des aspects les plus concrets de notre passé
riche en péripéties.
Pour le conservateur, il est rassurant de savoir qu’un système d’alerte fort efficace - d’ailleurs en
relation directe avec la gendarmerie - veille jour et nuit sur ces trésors!
Aux visiteurs désireux de commentaires plus amples, il manquait encore un guide approprié. Je suis
heureux de pouvoir le présenter aujourd’hui: il a été rédigé par le responsable de notre Cabinet des
Médailles, Monsieur Raymond Weiller.
Cet ouvrage représente un autre témoignage de sa compétence, qui, je le souhaite, sera appréciée à sa
juste valeur par tous les amis de la numismatique.
Gérard Thill
INTRODUCTION
Le Cabinet des Médailles du Musée de l’Etat étant la seule institution publique de ce genre au Grand-
Duché, il est normal que le thème principal de l’exposition numismatique consiste à retracer la circula-
tion monétaire locale depuis l’époque gauloise jusqu’aux temps modernes. Eu égard cependant aux désirs
exprimés par certaines catégories de visiteurs, tels les collectionneurs et les amateurs d’art, il nous a
semblé utile d’élargir le cadre de l’exposition en y incluant des pièces de provenance non-luxembour-
geoise ou même étrangères à la circulation monétaire de nos régions.
La présentation résulte d’un compromis entre la rigueur scientifique et l’esthétique, surtout en ce qui
concerne les textes explicatifs qui sont limités au strict minimum, l’expérience étant d’ailleurs faite que,
d’habitude, le visiteur considère davantage l’objet que l’étiquette.
Le but du présent guide est de fournir des détails supplémentaires, sans pourtant donner la des-
cription intégrale de chaque monnaie ou médaille. L’abondance du matériel exposé — plus de 1300
pièces — permet seulement de relever les spécimens les plus intéressants. Sans parler des difficultés
techniques évidentes qu’une conception différente de ce catalogue aurait comportées, c’eût été faire
double emploi avec les catalogues de nos collections numismatiques, dont trois ont déjà paru: Monnaies
d’or antiques, Monnaies de la République romaine, Monnaies d’or médiévales.
Les monnaies (et les médailles), objets d’un usage si familier, révéleront aux yeux du visiteur tout le
charme et l’attrait artistique qu’elles peuvent présenter au-delà de leur intérêt purement historique ou
archéologique.
Raymond Woeiller
Le Musée d’Histoire et d’Art, achevé peu de temps avant la seconde guerre mondiale, reçut un apport
considérable par le dépôt de la part de la Société historique de l’Institut grand-ducal (ci-devant: Société
Archéologique) de toutes ses collections archéologiques, y compris sa très importante collection de
monnaies et médailles, fruit de quelque cent années de recherches, formant la base du médaillier actuel.
Depuis, les collections numismatiques se sont trouvées en accroissement constant (donations, fouilles,
achats de trésors et de collections), de sorte qu’aujourd’hui le nombre de monnaies, médailles et jetons
s’élève à quelque 35.000 unités, provenant en grande partie du Grand-Duché. Une part assez large du
patrimoine numismatique se trouve ainsi conservée au pays.
Les pièces exposées, choisies parmi les meilleures, reflètent l’évolution de la circulation monétaire dans
nos régions, au cours de deux millénaires:
1 MONNAIES GAULOISES
Notre principal « fournisseur » en monnaies gauloises est l’important oppidum gaulois du Tetelbierg
(Titelberg, en allemand), situé à la pointe sud-ouest du Grand-Duché. Plus de 2.000 pièces, attribuables
à une trentaine de peuples et représentant quelque cent types différents, ont déjà été enregistrées sur ce
site archéologique tellement prolifique en monnaies antiques.
Les pièces gauloises découvertes furent émises en majorité par les TREVERI, dont nous savons qu’ils
habitaient une grande partie du territoire du Grand-Duché. Les différentes monnaies de ce peuple sont
représentées dans la vitrine en haut, à gauche: statères du groupe dit « à l’oeil » (fig. 1), dont plusieurs
avec le nom POTTINA ou ARDA; les deux types ARDA d’argent et les cing types ARDA de bronze,
ainsi que les pièces aux légendes A. HIRTIUS, CARINAS et GERMANUS INDUTILLI(L?).
D’autres peuples bien représentés sont notamment les REMI, NERVII, MEDIOMATRICI, LEUCI,
SENONES et SEQUANI.
CL
L’existence au Tetelbierg d’un atelier monétaire à l’époque gauloise est attestée par les fragments de
moules en terre cuite destinés au coulage de flans, découverts sur ce site, et dont un exemplaire est
exposé.
Les monnaies gauloises de nos régions datent du premier siècle avant J.-C. Les rouelles en potin et
en bronze, dont deux spécimens trouvés au Tetelbierg figurent dans l’exposition, ont peut-être fait
fonction de monnaie primitive.
Après la guerre des Gaules (vers 50 av. J.-C.) les frappes républicaines, puis impériales, se mêlèrent
au numéraire gaulois qui ne disparut de la circulation qu’au début du Ier siècle après J.-C. Ainsi, une
monnaie d’argent du type ARDA fut trouvée dans la tombe 9 du cimetière romain de Krêckelbierg-
Nospelt, dont le mobilier date du premier quart du Ier siècle de notre ère (Voir salle 9, vitrine 12).
Les monnaies d’or sont très souvent inspirées du statère de Philippe II de Macédoine. Deux imitations
de ce genre, particulièrement bien reconnaissables comme telles, sont visibles dans la vitrine, à droite.
Plus tard, sous la domination romaine, ce sont souvent les deniers et les quinaires de la République qui
servent de prototypes aux graveurs gaulois. Le cheval stylisé est le type de revers « par excellence »
aussi bien pour l’or (fig. 2), que pour l’argent et le bronze. On remarquera la haute qualité artistique
que présentent certains spécimens qui sont de véritables petits chefs-d’oeuvre d’expression non-
classique (fig. 3).
Parmi les pièces exposées, plusieurs ont fait partie de la collection du gouverneur Th.-I. de la Fontaine.
2 REPUBLIQUE ROMAINE
Avant l’utilisation du bronze comme moyen d’échange (Ve siècle av. J.-C.), le bétail (pecus > pecunia)
formait la base de toute transaction chez les Romains. L’aes ræde puis l’aes signatum précédaient l’émis-
sion de l’aes grave, première monnaie romaine proprement dite, basée sur le système duodécimal: un
as pesant une livre (/bra) se divisait en douze onces (unciae).
Ce numéraire de bronze — d’abord coulé, puis frappé — connut les réductions suivantes:
269-242 Aes grave basé sur la livre italienne lourde de 341 g.
241-222 Aes grave basé sur la livre romaine de 325,4 g.
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222-208 Aes grave basé sur la livre latine réduite de 272,8 g.
208-195 Aes grave semi-libral.
195-187 Aes grave triental.
187-155 Aes grave sextantal.
155-91 Aes grave oncial.
91-79 Aes grave semi-oncial.
L'introduction du monnayage d’argent (didrachmes, etc.) remonte à l’année —269. Un changement im-
portant survint vers —187, avec la création du denier (denarius < denis assibus). Les deniers dentelés
(serrati) étaient destinés principalement à la circulation en Gaule et en Espagne. Si le bronze connut
des réductions successives, l’argent, au contraire, resta assez stable; l’or ne fut frappé que de façon très
limitée. L’extrême variété de types qu’on rencontre notamment sur les deniers émis depuis l’an —119,
justifie qu’on les considère comme des documents historiques de premier ordre.
Les représentations que révèle le monnayage républicain sont des plus diverses: dieux (fig. 4 et 7) et
déesses (fig. 5), rois et dictateurs, consuls et hauts dignitaires défilent devant nos yeux. Ailleurs nous
voyons des scènes mythologiques ou des bâtiments fameux. Sur d’autres pièces le monétaire fait allu-
sion à un haut fait accompli par un aïeul célèbre (fig. 6); d’autres encore nous montrent les « armes
parlantes » de personnages importants (fig. 8).
Les monnaies de la République (sauf les plus anciennes) furent introduites dans nos régions après l’oc-
cupation par les troupes romaines (—50); les deniers et les quinaires ne disparurent de la circulation
qu’à la suite de la dévaluation du denier sous Néron (53-68).
Les pièces exposées font partie de la collection du gouverneur Th.-I. de la Fontaine, acquise par l’Etat
en 1856.
3 EMPIRE ROMAIN
Une série iconographique assez complète des empereurs, impératrices et césars a toujours été d’un
attrait particulier. Les pièces exposées ont été choisies de façon à illustrer les différentes réformes mo-
nétaires dues généralement à l’inflation lente, mais constante, à laquelle est sujet le monnayage impérial
au cours de cinq siècles d’existence.
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La réforme d’Auguste marque le monnayage impérial pendant plus de trois siècles. Introduite vers
23/20 avant J.-C, sa principale caractéristique consiste dans la création d’un système bimétallique,
le rapport entre l’or et l’argent étant fixé à 1 : 125. On frappa l’aureus (or, fig. 9), le denarius (argent),
ainsi que quatre monnaies d’appoint: le ses/erce et le dupondius en laiton, l’as (fig. 10) et le quadrans en cuivre.
Les relations entre ces différents nominaux s’établissent de la façon suivante:
1 aureus 25 denarii
1 denarius 4 sestertii
1 sestertius 2 dupondii
1 dupondius 2 asses
1 as 4 quadrantes
Le prochain changement important survint en 214 par l’introduction, sous Caracalla, d’un double denier,
dénommé antoninien, d’après le nom authentique de cet empereur (M. Aurelius Antoninus), le nom
« Caracalla » n’étant qu’un sobriquet. Ce nominal formera la base de la circulation monétaire du IIIe
siècle, notamment depuis le règne de Gordien III (238-244).
L’antoninien était sujet à un avilissement permanent; sous le règne de Gallien seul (260-268), il se vit
réduit à une pièce en bronze légèrement saucée d’argent. Aurélien y remédia vers 274, par l’augmen-
tation des poids et titre de l’antoninien (env. 4-5% d’argent).
Une réforme très importante eut lieu vers 294, sous le règne de Dioclétien: l’introduction du follis
(@ : env. 27-29 mm). Quelque cinquante années après sa création, le follis se trouvait réduit à un dia-
mètre d’env. 14-16 mm. En même temps Dioclétien créa une nouvelle pièce d’argent: l’argenteus.
Vers 312/313, Constantin le Grand introduisit un argenteus en bas-argent d’une existence éphémère.
L’aureus fut remplacé par le so/dus; sa frappe continua jusqu’à la fin de l’empire pour constituer ensuite
la principale monnaie de l’empire de Byzance.
Constans (337-350) et Constantius II (337-361) discontinuent la frappe du follis en 346 pour le rem-
placer par de nouvelles espèces (aes 1, 2 puis aes 3 et 4). L’argenteus fit place à la s/iqua.
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Les relations entre ces différents nominaux se présentent comme suit:
1 solidus 24. siliquae
1 siliqua 25 aes 1
l as 1 2 aes 2
l aes 2 2 aes 3
1 aes 3 2 aes 4
La frappe du numéraire de bronze se dégradait continuellement; vers la fin du IVe siècle, les ateliers
alimentant la circulation monétaire de nos régions, se limitaient à l’émission d’aes 4.
Parmi les pièces exposées figurent plusieurs spécimens extrêmement rares ou uniques: un médaillon de
Lucius Verus (161-169), un denier de Pescennius Niger (193-194), un quinaire d’or de Postume (260-
269), un aureus de Lélien (268) et un aureus de Dioclétien (284-305), pour ne citer que ceux-là.
La plupart des monnaies ont été recueillies sur des sites importants (Tetelbierg, Dalheim-«Petzel», Altrier,
Steinsel-«Rellent»), ou proviennent de trésors découverts au pays (Ettelbruck 1889, Ermsdorf 1882).
4 TRESORS ROMAINS
À côté des fouilles ou des recherches en surface, ce sont les dépôts de monnaies qui représentent le prin-
cipal moyen d’alimentation du Cabinet des Médailles. L’importance des trésors se concoit aisément,
si l’on sait qu’ils contribuent dans une très large mesure à compléter nos connaissances de la circulation
monétaire dans l’antiquité. Bien au-delà de l’intérêt qu’ils peuvent susciter par la qualité et la préciosité
des pièces qu’ils contiennent, les trésors revêtent un caractère documentaire pouvant approcher ou égaler
souvent la valeur d’un texte écrit. D’où notre souci de pouvoir les étudier dans leur intégrité, ce qui
n’est malheureusement pas toujours possible.
Les trésors du Haut-Empire sont très rares au Luxembourg. La trouvaille d’Oberfenlen (1931) compre-
nait un peu plus de vingt deniers, dont onze nous sont connus: ils rangent de Trajan à Commode. La
refonte générale qui eut lieu sous Trajan, en l’an 107, est sans doute la cause de l’absence de monnaies
plus anciennes. Se terminant par des pièces du règne conjoint de Valérien et de Gallien, le dépôt de
Dalheim (1850) est très probablement un trésor de thésaurisation enfoui après 260. Celui d’Æzs/e/bruck
(1856), composé d’antoniniens de Gordien III à Postume, a été enfoui à la suite de la dévaluation de 263.
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La dépréciation subite de l’antoninien de Postume en 268 est la cause de la formation du trésor de
Reichlange (1892). Les trésors d’Altrier (1861) et de Burmerange (192?) ont été formés après la réforme
d’Aurélien en 273-274. Nul doute que c’est aux terribles invasions franques des années 275-276 que nous
devons le fait qu’ils soient restés sous terre. Le trésor de Berdorf (1909) nous fait connaître des détails
précieux sur la fabrication d’imitations locales (fin IIIe siècle) dans une officine située peut-être dans
la caverne dite « Raiberhiel ».
Les multiples réductions du follis se laissent poursuivre à travers les magnifiques trésors d’Ættelbruck
(1889), de Da/heim (1842) et de Ralingen (date?).
Le splendide trésor de monnaies d’or trouvé dans la Moselle, entre Ahn et Machtum (1958), était com-
posé en majeure partie de solidi et multiples de Valentinien Ier, Valens et Gratien, émis à Trèves et
conservés à fleur de coin. Il représente une partie des donativa prodigués par Gratien à l’occasion des
fêtes somptueuses célébrées lors de ses decennala (377).
S’inspirant de types romains et byzantins, les monnaies mérovingiennes (VIe — milieu VIIe siècle)
forment la transition de l’antiquité au moyen âge. Pour la moitié des pièces exposées la provenance est
assurée; elles ont été trouvées à (ou près de): Amberloup (fig. 13), Basbellain (fig. 12), Berg (près d’Et-
telbruck, fig. 11), Steinfort, Wiltz. Le lieu exact de la découverte d’une pièce trouvée au Grand-Duché
n’est plus connu.
Bien que ne relevant pas de la numismatique, différents objets particulièrement précieux ont trouvé
refuge dans cette vitrine, dans le but de garantir leur sécurité: le fameux masque de Hellange, entouré
d’un choix représentatif de la joaillerie romaine et mérovingienne.
5 MONNAIES LUXEMBOURGEOISES
Nous ignorons si le début du monnayage luxembourgeois remonte à nos premiers comtes. Feu le Dr.
J. Harpes a bien revendiqué pour Sigefroid II (985/87-998?) le denier Dannenberg 2036, mais cette
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attribution reste discutable. La première pièce dont l’identification ne semble pas faire de doute est le
denier attribué par Bernays & Vannérus à Henri II (1026-1047). Il s’agit dans les deux cas de deniers
sur flan large. À ‘Trèves la transition du denier sur flan large à celui sur flan étroit s’est opérée sous
l’archevêque Hillin, vers 1152-1155, comme l’a démontré le trésor de Thailen. Le premier denier sur flan
étroit est celui de Henri IV (1136-1139-1196). Une lacune de quelque cent ans sépare les règnes de Henri
IT et de Henri IV: nous ne savons strictement rien sur le monnayage (éventuel) à cette époque. Il est
cependant vraisemblable — vu l’exemple de Trèves — que les frappes (éventuelles) antérieures à Henri
IV sont toutes des deniers sur flan large. Dans l’absence de textes, seul un trésor comprenant de telles
pièces pourrait apporter des éclaircissements à ce problème.
C’est donc à partir de Henri IV qu’est émis le denier sur flan étroit (et parfois l’obole — demi denier).
Sous Henri VII (1288-1309) commence la frappe de monnaies plus importantes: le gros (Groschen, valant
12 deniers) et ses subdivisions, ainsi que l’esterlin (ou tiers de gros, valant 4 deniers). Le règne de Jean
l’Aveugle (1309-1346) nous offre une très vaste série où foisonnent surtout les esterlins de type anglais
(« lushbournes »). Les autres espèces, calquées pour la plupart sur des types étrangers, comprennent
notamment des imitations de type brabançon, liégeois et français. Au nombre de ces dernières nous
voyons apparaître les premières monnaies d’or luxembourgeoises. Parmi les monnaies d’argent il con-
vient de relever les belles plaques (et leurs subdivisions) issues de l’association monétaire avec le comte
de Bar. Charles IV (1346-1353) frappe la plaque et le gros (ainsi que leurs subdivisions). Wenceslas Ier
(1353-1383) émet le premier florin d’or luxembourgeois. Le système du gros se maintient au-delà de
l’époque des engagistes (1388-1443), jusque sous la domination bourguignonne (1443-1555), où appa-
raissent quelques nouveaux nominaux comme le florin Philippus et le patard. La période espagnole
(1555-1714) rompt avec le système monétaire établi; on frappe la grosse monnaie d’argent: écu Phi-
lippe, patagon ainsi que d’autres valeurs dont les plus petites sont le sol (sou) et le liard. La cou-
ronne d’or de 1632, émise sous Philippe IV (1621-1665), conservée en un seul et unique exemplaire, est
la dernière monnaie luxembourgeoise en or. Sous l’occupation autrichienne (1714-1795) on frappe le
sol et le liard avec leurs multiples et fractions. Le 21 novembre 1794 les troupes révolutionnaires fran-
çaises, commandées par le général Moreaux, assiégèrent la Ville et Forteresse de Luxembourg. L’année
suivante le commandant de la garnison autrichienne, le feldmaréchal v. Bender, décida l’émission d’écus
obsidionaux de la valeur de 72 asses (= sols). La paire de coins exposée a servi à la frappe de ces
pièces d’argent. En même temps, des pièces de la valeur d’un sol furent coulées en métal de canon. Il
s’agit là des dernières monnaies fabriquées à Luxembourg.
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Le numéraire grand-ducal — émis depuis 1854 — est trop bien connu pour qu’il soit utile d’en parler
ici. Relevons cependant la présence, parmi les pièces exposées, de plusieurs essais — véritables, ceux-là!
— frappés en quelques exemplaires seulement. Parmi les soi-disant essais ultérieurs, certains peuvent être
qualifiés au bas mot de fantaisistes, voire même de douteux. Le règne de Marie-Adelaïde est représenté
dans la vitrine, entre autres, par les essais de 2 francs, de 1 franc et de 50 centimes de 1914 (rangée
supérieure). Ce sont des essais authentiques, frappés en 4 ou 5 séries seulement. Des pièces similaires, quoi-
que différentes dans tous les détails (rangée inférieure), ont été fabriquées en 1949 (avec le millésime
de 1914!). Il s’agit là de faux purs et simples, issus d’une « initiative » privée.
L’angle supérieur droit est réservé à certaines monnaies d’or non-luxembourgeoises. Nous y trouvons
les florins de Jean l’Aveugle, frappés à Prague (et non pas à Luxembourg), de Charles-Robert d’Anjou,
roi de Hongrie (attribués erronément à Charles IV de Luxembourg), de Charles IV, frappés à Prague,
et de Wenceslas Ier, duc de Liegnitz en Silésie (naguère attribués à Wenceslas Ier de Luxembourg).
Le numéraire luxembourgeois provient des ateliers suivants: (classement alphabétique)
ateliers souverains ou époques
ANVERS Charles II (1665-1700).
ARLON 1345-1348, Arnould, engagiste.
BASTOGNE Henri VII (1288-1309).
BRUXELLES Marie-Thérèse (1740-1780); Joseph II (1780-1790); et depuis 1854 à ce
jour (voir PARIS).
DAMVILLERS Jean l’Aveugle (1309-1346); Charles IV (1346-1353).
DURBUY Gérard de Luxembourg (1247-1298).
GUNZBURG Léopold II (1790-1792).
IVOIX Wenceslas Ier (1353-1383).
LA FERTE-SUR-CHIERS = Jean l’Aveugle (1309-1346), esterlings? (texte de 1345) aucune pièce re-
trouvée à ce jour.
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LA ROCHE Huart d’Autel, engagiste (1400-1415).
LUXEMBOURG Début — 1644, et 1795.
MARCHE Jean l’Aveugle (1309-1346), Charles IV (1346-1353).
MARVILLE Jean l’Aveugle (1309-1346).
MONTMEDY Wenceslas Ier (1353-1383).
NAMUR 1338-1339, souverains de Luxembourg, Liège, Namur.
ORCHIMONT? Charles IV (1309-1346).
PARIS Guillaume III (1849-1890); Marie-Adelaïde (1912-1919), essais 1914.
POILVACHE (MERAUDE) Henri VII (1288-1309); Jean l’Aveugle (1309-1346).
ST. MIHIEL Jean l’Aveugle (1309-1346).
STUTTGART Marie-Adelaïde (1912-1919); Charlotte (1919-1964).
THIONVILLE Henri V (1247-1281); Henri VII (1288-1309).
Pour les fiefs, voir la vitrine no 7.
6 TRESORS DU MOYEN AGE ET DES TEMPS MODERNES
Une sélection de spécimens des principaux trésors conservés, au Cabinet des Médailles est destinée à
informer le visiteur sur les différentes espèces luxembourgeoises et étrangères qui avaient pouvoir libé-
ratoire au pays depuis le douzième jusqu’au seizième siècle.
Epoque du denier
Le trésor le plus ancien est celui découvert à Mondercange en 1889. Datant du premier quart du XIIe
siècle, il est constitué de deniers sur flan large de Metz, Trèves et Coblence. — La trouvaille faite à
Fischbach en 1865 contenait presque uniquement des deniers dégénérés (RIX et RIX rétrograde) du
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type verdunois frappé sous Henri Ier l’Oiseleur (919-936). L’enfouissement de ces pièces d’origine
lorraine date de la seconde moitié du XIIe siècle. — Le dépôt de deniers tournois mis à jour à Luxe-
bourg (rue de l’Eau) en 1916 était composé en majeure partie de pièces de Louis IX (1226-1270). — La
circulation monétaire du XIIIe et du début du XIVe siècle se reflète dans les trésors d’Aspe// (1928)
et de S/. Vith (1876): deniers (sur flan étroit) de Luxembourg, de Lorraine ducale, des évêchés de Metz
et de Toul, et de l’archevêché de Trèves.
Epoque du florin et du gros ( Groschen)
Un trésor composé uniquement de florins d’or fut découvert à Lie/er en 1850. — Datant de la seconde
moitié du XIVe siècle, le trésor de Beaufort (1891) était composé de trois types de gros luxembourgeois
émis sous Wenceslas Ier et Wenceslas II, et ne comptait comme seules pièces étrangères que deux gros
lorrains. — Le trésor d’Æchternach (1856) est représenté par deux florins d’or de Trèves et de Mayence et
par des monnaies d’argent de: Trèves, Cologne, Berg, Lorraine et Luxembourg. Dans celui de Re/ch/ange/
Everlange (1864) (dernier quart du XIVe — 2e/3e quart du XVe siècle) — par ailleurs de composition
similaire au précédent — nous voyons apparaître les vier/anders, frappés au Brabant, en Flandre, au
Hainaut et en Hollande. — Datant du premier quart du XVe siècle, celui de Moersdorf (1966) est repré-
senté par des pièces d’argent de: Luxembourg, La Roche, Lorraine, Metz, Dortmund, Trèves, Cologne,
Berg, Juliers et Palatinat. — Le cruchon mis à jour au plateau d’A/#münster (Luxembourg-Ville)
en 1960 était rempli uniquement de gros (et de fractions de gros) des engagistes (notamment de Jean
de Bavière et d’Elisabeth de Goerlitz), exception faite de deux pièces, l’une du Hainaut, l’autre de Lor-
raine. — Le magnifique trésor d’Arsdorf (1914) (XVe siècle) — non encore publié — est représenté
dans la vitrine par 47 monnaies d’or (des florins pour la plupart), auxquelles il faut ajouter le florin
d’or de Jean de Bavière frappé à Luxembourg, exposé dans la vitrine 5. En plus de cet ensemble ru-
tilant, ledit trésor comptait environ mille monnaies d’argent.
Epoque de l’écu ( Taler)
Le petit trésor de INiederanven (1967) (première moitié — début seconde moitié du XVIe siècle) était
constitué de grandes pièces d’argent (notamment des patards) de: Brabant, Gueldre, Flandre, Hollande,
Liège, Oettingen et Hambourg. — Datant du XVIe siècle, celui de Goeb/ange — dispersé aussitôt après
la découverte en 1956 ou 1957 — est représenté par un écu Philippe, un écu de Bourgogne, un demi-
rixdaler de la Principauté de Stavelot et deux testons français.
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7 FIEFS LUXEMBOURGEOIS
Les monnaies des fiefs comptent parmi les plus rares de la série luxembourgeoise, la plupart des pièces
n’étant connues qu’en un ou deux spécimens.
La seigneurie de Schônecken est représentée par un esterlin de Hartrad (1316-1351). — Les deux plaques
émises par Jean de Montjoie et de Butgenbach, seigneur de St. Vith (1346-1352), sont de; spécimens
uniques. — La Terre Franche de Cugnon est mieux représentée par le numéraire de Jean-Théodore,
comte de Lôwenstein-Wertheim-Rochefort (1611-1644), dont on peut admirer de superbes Rixthalers
et des doubles tournois, à la suite desquels est exposé un denier tournois de son fils Ferdinand-Charles
(1644-1672).
Les quelques monnaies retrouvées de l’abbaye d’Echternach, des comtés de Chiny et de Salm en Ar-
denne, et des seigneuries de Moiry et d’Orchimont, sont conservées dans des collections étrangères.
(7) MONNAIES D’OR MEDIEVALES
Les pièces d’or exposées, au nombre de 51, sont de provenance inconnue. Ceci ne diminue pas trop la valeur
qu’elles présentent à nos yeux, car nous savons par différentes trouvailles faites au pays, que presque
toutes ces pièces étrangères entrèrent pour une large part dans la circulation monétaire de notre ré-
gion. C’est le cas notamment des florins émis par les archevêques de Trèves, de Cologne et de Mayence,
qui forment la majorité des pièces exposées. Le mouton d’or de Jean le Bon, roi de France (1350-1364)
— pièce superbe — exposé dans la vitrine en bas, à droite, est reproduit à la fig. 18. Ce type de mon-
naie — dit aussi «agnel » — était représenté en 72 spécimens dans un lot de 345 pièces du fameux
trésor de monnaies d’or découvert en 1472 dans une maison appartenant alors à Bernard de la Roche,
marchand à Luxembourg. Une autre monnaie d’or très populaire fut la chaise d’or (c£. fig. 19), présente
dans les trésors de Lieler (1850), de Reichlange (1864) et d’Arsdorf (1914).
Reconnaissable à son flan ébréché, une falsification d’époque du florin de Robert, comte puis duc de
Bar (1352-1355-1411), est visible dans la vitrine, à droite. La peine de mort dont étaient passibles les
faux-monnaveurs ne devait pas tellement les décourager dans leur besogne, à en juger d’après les actes
judiciaires de l’époque et les falsifications retrouvées. La reproduction d’un tableau de Marinus Claeszon
van Reymerswaele (1539) montre un banquier et sa femme occupés à vérifier, au moyen d’une balance,
le poids de monnaies d’or et d’argent, afin d’éliminer les pièces fausses ou rognées.
1C
8 MONNAYAGE MODERNE
Les pièces exposées — émises principalement dans les pays limitrophes — avaient en partie cours légal
au Luxembourg.
Au centre de la vitrine on peut voir le rarissime almanach imprimé à Gand en 1546, contenant les re-
productions des diverses espèces d’or admises alors à la circulation aux Pays-Bas. Leurs poids étaient
vérifiés au moyen de balances spécialement construites à cette fin. L’exemplaire exposé, signé Daniel
vom Berg 178., contient les poids pour la pesée des monnaies d’or et des écus d’argent.
Monnaies d’or
Du côté gauche est exposé un choix représentatif du monnayage des Pays-Bas, depuis l’époque de Charles-
Quint jusqu’au XIXe siècle, y compris des spécimens de l’évêché de Liège et de l’abbaye de Thorn.
Parmi les monnaies d’Allemagne il convient de relever notamment les pièces d’or de dix thalers de
Brunswick-Lüneburg et de Saxe. Dans la suite des monnaies autrichiennes on notera un double sou-
verain d’or de Marie-Thérèse, ainsi qu’un ducat et deux quarts de ducat de l’archevêché de Salzbourg.
Le groupe de monnaies d’or italiennes offre, entre autres, un florin de Florence, un sequin (zecchino)
de Venise et une pièce de quarante lire du maréchal Murat, beau-frère de Napoléon Ier, roi de Naples
et des deux Siciles sous le nom de Joachim Napoléon. La France est représentée par une série de pièces
couvrant la période de Louis XIV (fig. 22) à Napoléon III, suivies de deux florins au St Etienne de la
Ville de Metz, et d’un florin au St Nicolas de Lorraine ducale (atelier de Nancy). L’exposition comporte
en outre une petite sélection de monnaies de pays divers: Suisse, Espagne, Suède, Grande-Bretagne et
U.S.A.
Monnaies d’argent
Le côté droit de la vitrine est réservé aux monnaies d’argent modernes, disposées plus ou moins de
façon à faire pendant avec les monnaies d’or. Le monnayage des Pays-Bas est représenté par un choix
de pièces couvrant la période du XVIe au XIXe siècle, où l’on remarquera entre autres un patagon de
poids double (piéfort) d’Albert et Isabelle et des spécimens représentatifs du numéraire liégeois. La
belle série de monnaies allemandes comprend un thaler du maréchal Murat (beau-frère de Napoléon Ier),
duc de Berg et de Clèves, une pièce d’un thaler et demi frappée en 1719 à l’occasion de la vacance du
siège épiscopal de Münster en Westphalie, ainsi qu’une suite intéressante de thalers de Nassau (fig. 21).
20
Des mines d’argent locales ont souvent fourni le métal nécessaire à la frappe: celle de Strasberg
est représentée sur un thaler du comté de Stolberg; celles de Wildberg et de Bieber sont mentionnées
respectivement sur deux thalers de Pfalz-Sulzbach et de Hanau-Münzenberg. Deux « Städtetaler »
montrent l’un une vue de la ville (Francfort), l’autre trois écus d’armes (Nuremberg). Les pièces aux flans
« carrés », placées en fin de série, sont des monnaies obsidionales découpées dans la vaisselle d’argent
du commandant de la ville assiégée. Les deux premières furent frappées en 1633 dans la ville de Brei-
sach investie par les troupes de Bernard de Weimar. La dernière fut émise à Landau en 1713, par le
prince Charles-Alexandre de Wurtemberg, lors du siège de la ville par le maréchal de Villars. La sé-
lection de monnaies françaises comprend des écus de Louis XIV à Napoléon ler, à la suite desquels
on peut voir un spécimen de la monnaie octogonale en argent de 25 sols, émise à Aire-sur-la-Lys par
le marquis de Guébriant, commandant de la garnison, lors du siège de la ville, en 1710, par l’armée des
alliés commandée par Marlborough et le prince Eugène. La cité de Metz est représentée par deux écus,
dont l’un montre St Étienne, patron de la cité, l’autre un écusson aux armes messines. La série autrichienne
comprend des écus de Maximilien IT à Léopold II, et un thaler de Hieronymus, comte Colloredo, évêque
de Salzbourg. En fin de série on peut voir un thaler de Charles III Joseph, duc de Lorraine, arche-
vêque d’Olmütz (ville située en Tchécoslovaquie). Au nombre des monnaies italiennes on remarquera
notamment un superbe ducaton de Philippe II, frappé à Milan (fig. 20), ainsi que des pièces d’argent
de Lucca et du Vatican.
9 MEDAILLES LUXEMBOURGEOISES
Les médailles de Jean l’Aveugle (fig. 23) et de Charles IV (fig. 24), placées en tête de la série de mé-
dailles exposées, sont de facture moderne. Les anciens jetons et médailles luxembourgeois frappés depuis
la fin du XVe siècle — pièces fort rares — ne sont pas représentés dans l’exposition.
Au nombre des médailles témoignant de notre passé mouvementé, il y a lieu de relever celle d’argent
qui conserve le souvenir de la dévastation du Luxembourg en 1602 par les troupes des Etats Généraux,
conséquence de l’interdiction par le comte Pierre-Ernest de Mansfeld aux habitants du pays de payer
des contributions à ces « rebelles ». L’orgueil du Roi Soleil est documenté par les médailles frappées
en commémoration de la prise de Thionville (1643) et de Luxembourg (1684) (fig. 25 et 26).
7
À partir de l’élévation du Luxembourg au rang de Grand-Duché, les documents métalliques se font
bien plus nombreux. À la suite des pièces frappées à l’effigie de nos premiers grand-ducs, on remarquera
la médaille émise en commémoration du centenaire du « Klôppelkrich » à Clervaux (1898). Entourée
des médailles de la famille grand-ducale, la pièce centrale, rendant hommage au général Patton, est
l’oeuvre des artistes luxembourgeois J. & N. Lefèvre. La belle plaquette commémorative du tricen-
tenaire de la proclamation de la Sainte Vierge comme Patronne de la Ville de Luxembourg (1966) (à
gauche), et la non moins belle médaille frappée à l’occasion du millénaire de la Ville de Luxembourg
(1963) (à droite), sont dues également au talent des artistes précités.
10 DISTINCTIONS HONORIFIQUES
L’ensemble des pièces exposées avait été décerné à Paul Eyschen, Ministre d’Etat de 1888 à 1915. Il
s’agit de quinze décorations de degré supérieur, conférées par les gouvernements de onze pays européens.
Ces distinctions comprennent chacune deux pièces, à savoir le bijou (ou insigne) qui se portait géné-
talement en écharpe, et l’étoile (ou plaque) qui se fixait à la poitrine.
Rangée supérieure (de gauche à droite) :
Luxembourg: Ordre de la Couronne de Chêne, Grand-Croix.
Ordre du Mérite Civil d’Adolphe de Nassau, Grand-Croix.
Ordre du Lion d’Or de la Maison de Nassau, Grand-Croix.
Belgique: Ordre de Léopold ler, Grand-Croix.
France: Ordre de la Légion d’Honneur, Grand-Croix.
Rangée médiane :
Pays-Bas: Ordre du Mérite Civil du Lion Néerlandais, Grand-Croix.
Prusse: Ordre de l’Aigle Rouge, Grand-Croix.
Suède et Norvège: Ordre de l’Etoile Polaire, Commandeur de Grand-Croix.
Bade: Ordre du Lion de Zähringen, Chevalier de l’Ordre de Berthold de Zähringen.
Italie: Ordre de la Couronne d’Italie, Grand-Croix.
29
Rangée inférieure:
Italie: Ordre chevalier de St Maurice et de St Lazare, Grand-Croix.
Roumanie: Ordre de l’Etoile de Roumanie, Grand-Croix.
Autriche: Ordre de François-Joseph Ier, Commandeur.
Russie : Ordre de l’Aigle Blanc, Grade unique.
Portugal: Ordre du Christ, Grand-Croix.
On remarquera la préciosité du bijou en or émaillé de l’Ordre de l’Aigle Blanc de Russie (fig. 27) et la
finesse de l’insigne de l’Ordre de François-Joseph d’Autriche (fig. 28).
Au centre, une tabatière en or sertie de très nombreux brillants et comportant le portrait en médaillon
de Guillaume II, empereur d’Allemagne.
La visite de l’exposition aura sans doute fait apparaître tout l’intérêt que les monnaies et médailles pré-
sentent pour le numismate aussi bien que pour l’historien et l’amateur d’art.
Adressons enfin nos chaleureux remerciements aux généreux donateurs qui, par leurs gestes désinté-
ressés, ont contribué à rehausser l’éclat de l’exposition.
De
A
EINFUHRUNG
Das Münzkabinett des Staatsmuseums Luxemburg ist die einzige dessen Zweck es jedoch nicht sein kann, eine vollständige Be-
öffentliche Einrichtung dieser Art im Großherzogtum. Deshalb schreibung jeder Münze oder Medaille zu geben. Die Fülle an
ist das Hauptthema der numismatischen Ausstellung, die Ent- ausgestelltem Material — über 1300 Stück — erlaubt nur die
wicklung des lokalen Geldumlaufs seit der keltischen Periode interessantesten Exemplare hervorzustreichen.
bis zum modernen Zeitalter darzulegen. Mit Rücksicht jedoch ; ; N , ;
auf verschiedentlich geäußerte Wünsche, erschien es uns nützlich Eingehend behandelt werden die Münzen und Medaillen in den
die Ausstellung dahin zu erweitern, daß auch Stücke nichtluxem- Katalogen unserer Sammlungen, von denen drei bereits vorlie-
burgischer Herkunft, oder am lokalen Geldumlauf nicht betei- gen : Antike Goldmünzen, Münzen der Römischen Republik,
ligte Münzen, zur Ausstellung gelangten. Mittelalterliche Goldmünzen,
Die Aufmachung ergab sich aus einem Kompromiß zwischen Die Münzen (und Medaillen), Gegenstände eines so alltäglichen
wissenschaftlicher Strenge und ästhetischen Überlegungen, be- Gebrauchs, werden den Besucher nicht nur vom rein geschicht-
sonders was die Beschriftung angeht; diese beschränkt sich auf lichen oder archäologischen Standpunkt, sondern auch von der
ein striktes Minimum. Weitere Auskunft bietet dieser Führer, künstlerischen Seite ansprechen,
Das kurze Zeit vor dem zweiten Weltkrieg fertiggestellte Museum 1 KELTISCHE MÜNZEN
für Geschichte und Kunst besteht zum großen Teil aus den von
der «Section historique de l’Institut grand-ducal» (früher:
« Société Archéologique ») deponierten archäologischen Samm- « Hauptlieferant » keltischer Münzen ist das bedeutende galli-
lungen. Die dazugehôrende Münzsammlung — Ergebnis einer sche Oppidum vom ’Tetelbierg (bei Lamadelaine). Über 2000
hundertjährigen Sammlertätigkeit — bildet die Basis des heutigen Stück wurden bereits dort gefunden; sie stammen von etwa
Münzkabinetts. Seither wurde die Sammlung ständig vergrößert, dreißig Völkern und sind in ungefähr hundert verschiedenen
speziell durch Schenkungen, Grabungen, und Ankäufe von Typen vertreten. Meistens handelt es sich um Münzen der TRE-
Schatzfunden und Münzsammlungen, so daß sie momentan etwa VERI, die einen groBen Teil des Landes bewohnten. Die ver-
35.000 Stück hauptsächlich luxemburgischer Herkunft umfaßt. schiedenen Prägungen dieses Volkes sind links oben in der Vi-
Auf diese Weise konnte ein beachtenswerter Teil des numis- trine ausgestellt: Statere vom Typ «a Voeil» (Fig. 1), davon
matischen Patrimoniums dem Lande erhalten bleiben. einige mit den Namen POTTINA oder ARDA, die zwei ARDA-
Typen in Silber, die fünf ARDA-Typen in Bronze, sowie die
Die ausgestellten Stücke spiegeln die Entwicklung des Geld- Bronzemünzen mit den Legenden A. HIRTIUS, CARINAS und
umlaufs in unserer Gegend während zwei Jahrtausenden wieder: GERMANUS INDUTILLI (L?).
OF
Andere relativ häufig vertretene Völker sind speziell die REMI waren speziell zum Umlauf in Gallien und Spanien bestimmt.
NERVII, MEDIOMATRICI, LEUCI, SENONES und SE- Ungleich der Bronze- blieb die Silberprägung im Gewicht weit-
QUANI. gehend unverändert; Gold wurde nur selten gemünzt. Die über-
| | ; ; aus große Vielfalt an Typen denen man besonders auf den nach
Daß sich auf dem Tetelbierg eine keltische Münzstätte befand, —119 geprägten Denaren begegnet, berechtigt uns dieselben als
ergibt sich aus den mehrfach gefundenen Fragmenten von historische Dokumente ersten Ranges zu betrachten. Die Dar-
Schrötlingsformen aus gebranntem Lehm, von welchen ein Exem- stellungen auf republikanischen Münzen sind mannigfaltiger Art:
plar ausgestellt ist. Ebenfalls vom Tetelbierg stammen die beiden Götter (Fig. 4 und 7) und Göttinnen (Fig. 5), Könige und Dikta-
Rädchen aus Potin, die vielleicht als primitives Geld benutzt toren, Konsuln und hohe Würdenträger wechseln ab mit mytho-
wurden. logischen Szenen oder berühmten Gebäuden. Zuweilen erinnert
Di ; = . der Münzmeister an eine von einem Ahnen vollbrachte große
ie keltischen Münzen unserer Gegend datieren aus dem ersten T Ë ; ; AO „97,
ET : ; at (Fig. 6) oder zeigt uns die Embleme wichtiger Persänlich-
vorchristlichen Jahrhundert. Nach dem gallischen Krieg — gegen keiten (Fig. 8)
50 v. Chr. — mischten sich die republikanischen, dann die kaiser- 8. ©)
lichen Prägungen unter das keltische Geld, welches erst am An- Die Münzen der römischen Republik — mit Ausnahme der
fang des ersten nachchristlichen Jahrhunderts aus dem Münz- ältesten — wurden nach der Besitznahme Galliens durch die
verkehr verschwand. So fand man eine Silbermünze vom ARDA- Römer (—50) in unsere Gegend eingeführt; erst mit der Ver-
Typ im Grab 9 des römischen Friedhofs von Kröckelbierg- schlechterung des Denars unter Nero (53-68) verschwanden die
Nospelt, dessen Mobiliar aus dem ersten Viertel des ersten Jahr- Silbermünzen wieder aus dem Verkehr.
hunderts datiert (Siehe Saal 9, Vitrine 12).
Die ausgestellten Stücke sind eine Auswahl aus der 1856 vom
Als Vorlage zu vielen keltischen Münzen diente der Stater Phi- Staat angekauften Sammlung des Gouverneurs Th.-I. de la Fon-
lipps II. von Makedonien. Zwei typische Nachahmungen dieser taine.
Art befinden sich rechts in der Vitrine. Später, unter römischer
Herrschaft, sind es Denare und Quinare welche den keltischen
Stempelschneidern als Vorbilder dienten. Das stilisierte Pferd ist
das bevorzugte Rückseitenmotiv, für Gold (Fig. 2), Silber und N
Bronze. 3 ROMISCHES KAISERREICH
PS ist die hohe künstlerische Qualität verschiedener Eine Porträtserie römischer Kaiser, Kaiserinnen und Caesaren
xemplare, die man als kleine Meisterwerke nichtklassischen ht i ine b d Anzieh £ den Besch
Ausdrucks ansprechen kann (Fig. 3). übt immer eine besondere Anziehung auf den Beschauer aus.
Zugleich spiegelt sich in ihr die Entwicklung des Münzwesens
wieder, mit ihren durch schleichende Inflation bedingten Ab-
wertungen und Reformen.
= Das Hauptmerkmal der gegen 23/20 v. Chr, unter Kaiser Augustus
2 ROMISCHE REPUBLIK durchgeführten Münzreform bestand in der Schaffung einer
Doppelwährung, wobei das Wertverhältnis vom Gold zum Silber
Vor der Benutzung des Kupfers als T'auschmittel (Fünftes Jahr- auf 1:12% festgesetzt wurde. Gemünzt wurden der Aureus (Fig.
hundert), diente das Vieh (pecus > pecunia) als Handelsbasis 9) und der Denar, sowie vier Scheidemünzen: der Sesterz und der
bei den Rämern. Das aes grave war die erste eigentliche Rômer- Dupondius aus Messing, der As (Fig. 10) und der Quadrans aus
münze. Es fufBte auf dem Zwôlfersystem: ein As im Gewicht Kupfer. WertmäBig verhielten sich diese verschiedenen Nomi-
eines Pfundes (/ibra) unterteilte sich in zwôl£f Unzen (unciae). nale wie folgt:
Dieses Bronzegeld wurde anfangs gegossen, später geprägt.
(Reduzierungen, siche Seite 10-11). 1 Aureus 25 Denare
1 Denar 4 Sesterze
Die Einführung des Silbergeldes (Zweidrachmenstücke usw.) 1 Sesterz 2 Dupondii
geht auf das Jahr —269 zurück. Der Denar (denarius < denis 1 Dupondius 2 Asse
assibus) entstand gegen —187. Die gezahnten Denare (serrati) 1 As 4 Quadrantes
26
Weitgehend verändert wurde das Münzwesen durch den gegen Die meisten Stücke stammen von größeren Siedlungsstätten
214, unter Caracalla, eingeführten Antoninian (Doppeldenar). (Tetelbierg, Dalheim-«Petzel», Altrier, Steinsel-«Rellent»), oder
Dieses neue Nominal verdrängte den einfachen Denar und be- aus Schatzfunden (Ettelbrück 1889, Ermsdorf 1882).
stimmte, seit der Herrschaft Gordians III. (238-244), den Geld-
umlauf des dritten Jahrhunderts. Der Antoninian unterlag einer
fortwährenden Verschlechterung; unter der Alleinherrschaft des
Kaisers Gallienus (260-268) bestand er lediglich aus versilbertem
Kupfer, Zu diesen schlechten Münzen gesellten sich in der Folge 4 RÖMISCHE SCHATZFUNDE
zahllose lokale Nachahmungen. Gegen 274 versuchte Kaiser Au-
relian den Geldumlauf zu verbessern, indem er Gewicht und Fein- N ;
. N a ho ©: ; ; Nebst Grabungs- und Oberflächenfunden, sind es besonders
gehalt des Anton and ss (ca 4-5% se der Bin- Münzdepots die zur Vergrößerung der Sammlung beitragen. Die
ührung des MOMIS und des Argenteus unter ONE (gegen Wichtigkeit die ihnen beizumessen ist wird offenbar, wenn man
294) erfuhr das Münzwesen dann eine grundlegende Reform. weiß, daß aus ihrem Studium wertvolle Hinweise betreffend
Etwa 50 Jahre Später, nach mehrfachen Reduzierungen, war der Geldumlauf und Münzpolitik zu gewinnen sind. Dieser doku-
Drrchmesser des Follis, der anfangs ca 27-29 mm betrug, auf ca mentarische Wert erklärt unsere Sorge, solche Funde integral
Bert, studieren zu können, was aber leider nicht immer möglich ist,
Einen kurzlebigen Argenteus rei Sch niedrigem Pen gen alt Münzschatzfunde aus der frühen Kaiserzeit sind in Luxemburg
SN vs de us Solidus En diese later selten. Der Fund von Oberfeulen (1931) bestand aus etwas mehr
Goldmünze überlebte das römische Kaisertum un d ward zur als 20 Denaren, von denen 11 bekannt sind: sie datieren von
Hauptmü des b einischen Reich Trajan bis Commodus. Das Fehlen älterer Prägungen ist auf
aie CdES DYZANLINISCHEN AACICAS, deren Einschmelzen unter Trajan, im Jahre 107, zurückzuführen.
. Der Schatzfund von Dalheim (1850) schließt mit Münzen aus der
(337 Day 34 © er CE Nstans ua und a = Zeit Valerians I.; es handelt sich hierbei wahrscheinlich um nach
wich der I MEN SE IAE CEren ETS 260 vergrabenes, gehortetes Geld. Nach der Abwertung von 263
zeichnung nicht gesichert ist (Aes 1, 2, dann a 3 und 4). Anstelle wurde der Fund von Æ*te/brück (1856) vergraben, der aus An-
des Argenteus prägte man nunmehr die Siliqua, toninianen von Gordianus III. bis Postumus bestand. Die plötz-
ww Sas ; ; . . liche Abwertung des Antoninians von Postumus im Jahr 268
De We 5 Srhältnisse dieser verschiedenen Nominale verhielten verursachte die Hortung des Schatzfundes von Reichlingen (1892).
Sich wie 1oMt: Die Funde von A/trier (1861) und : Bürmeringen (192?) wurden
1 Solidus 24 Siliquae infolge der Reform Aurelians (gegen 274) gehortet. Es unterliegt
1 Siliqua “= Aes 1 wohl keinem Zweifel, daß sie infolge der schrecklichen Franken-
q * einfälle der Jahre 275-276 vergraben blieben. Aus dem Fund von
1 Aes 1 tes 2 Berdorf (1909) ersieht man interessante Einzelheiten über die
1 Aes 2 "283 Herstellung der lokalen Nachprägungen des späten Ill. Jahr-
1 Aes3 es 4 hunderts, in einer Offizin die wahrscheinlich in der « Räuber-
hôhle » bei Berdorf untergebracht war. Die mehrfachen Ab-
; = ; . wertungen des Follis sind aus den prächtigen Funden von /ZHe/-
Die a sich zusehen des gegen Ends brück (1889), Dalbeim (1842) und Ralingen (Datum?) ersichtlich.
G d € f die A be des Aes 4 > Der herrliche Goldmünzenfund aus der Mosel zwischen Ahn und
Unsere ATERENO VEISOFRIEN, AUF CIE JANSBADE GES SACS 7, Machtum (1958) bestand zum größten Teil aus frisch geprägten
Bei dem ausgestellten Material handelt es sich zum Teil um sehr Trierer Solid} (einfache TS De) yon Valentinian Pe
seltene Stücke oder Unica: ein Medaillon von Luchs Verns donativa die von Gratian bei Gelegenheit seiner prunkvoll ge-
(161-169), ein Denar von Pescennius Niger (193-194), ein Halb- feierten À ia (377 teilt d
aureus von Postumus (260-269), ein Aureus von Laclian (268) CICFEEN AOCONNAITE ) verteilt wurden,
und ein Aureus von Diokletian (284-305), um einige Beispiele
zu nennen.
97
An römische und byzantinische Typen angelehnt, bilden die englischen Schlag («lushbournes») charakterisiert ist. Die andern,
merowingischen Münzen (VI. bis Mitte VII. Jahrhundert) den meist nach ausländischem Vorbild geprägten Stücke, sind haupt-
Übergang der Antike zum Mittelalter. Der Fundort der meisten sächlich Nachahmungen brabanter, lütticher und französischer
ausgestellten Tremisses (Drittelsolidi) ist gesichert: Amberloup Münzarten. Zu letzteren gehören auch die ersten luxemburgischen
(Fig. 13), Niederbesslingen (Basbellain) (Fig. 12), Berg (bei Goldmünzen, von welchen ein Exemplar — ein Royal d’or —
Ettelbrück) (Fig. 11), Steinfort, Wiltz. ausgestellt ist. Als besonders schöne Silbermünzen sind die aus
der Münzunion Luxemburg-Bar hervorgegangenen « plaques »
‘ (und Teilstücke) hervorzuheben. Dieselbe Münzart wird nebst
dem Groschen (sowie dessen Teilstücke) unter Karl IV. (1346-
| 1351) geprägt. Erst aus der Regierung Wenzels I. (1353-1383)
Aus Sicherheitsgründen fanden verschiedene besonders wertvolle datiert der älteste bekannte luxemburgische Goldgulden floren-
Gegenstände nicht-numismatischer Art Zuflucht in dieser Vitrine: tinischen Typs. Das Groschensystem überdauerte die Periode der
die Bronzemaske von Hellingen, umgeben von einer Auswahl Pfandherren (1388-1443), und erst unter burgundischer Herrschaft
typischer Erzeugnisse der römischen und merowingischen Gold- (1443-1555) erschienen neue Nominale, wie der Philippus-
schmiedekunst. gulden und der Patard. Unter spanischer Herrschaft wurde das
bestehende System abgeschafft; größere Silbernominale wurden
geprägt: der Philippustaler, dann der Patagon, sowie auch andere
Werte, wovon die kleinsten der Sol (Sou) und der Liard sind.
4 Die nur in einem einzigen Exemplar erhaltene Couronne d’or
5 LUXEMBURGISCHE MÜNZEN von 1632 ist die letzte luxemburgische Goldmünze. Unter ôster-
reichischer Herrschaft (1714-1795) beschränkten sich die für
Es steht nicht mit Sicherheit fest, ob der Anfang der Prägung Luxemburg geprägten Nominale auf Sol und Liard, nebst
auf unsere ersten Grafen zurückgeht. Vom verstorbenen Dr. J. deren Mehrfach- und Teilstücken. Am 21. November 1794 be-
Harpes wurde zwar der Denar Dannenberg 2036 Siegfried II. gannen die franzôsischen Truppen unter General Moreaux die
(985/87-998?) zugeschrieben, doch bleibt diese Bestimmung vor- Belagerung der Stadt und Festung Luxemburg. Im folgenden
erst zweifelhaft. Die erste Prägung deren Zuweisung keinem Jahr (1795) beschloß der Kommandant der Österreichischen
Zweifel zu unterliegen scheint, ist der von Bernays & Vannerus Garnison, Feldmarschall von Bender, die Ausgabe von Belage-
dem Grafen Heinrich II. (1026-1047) zugeschriebene Denar. In rungstalern zu 72 Asses (= Sols), zu deren Prägung das ausge-
beiden Fällen handelt es sich um Denare auf breitem Schrötling. stellte Stempelpaar diente. Gleichzeitig goß man Münzen zu 1
In Trier fand der Übergang vom breiten zum schmalen Schröt- Sol aus Kanonenmetall. Es handelt sich hierbei um die letzten in
ling unter Erzbischof Hillin statt, und zwar gegen 1152-1155, Luxemburg hergestellten Münzen. Die seit 1854 erfolgten groß-
wie aus dem Schatzfund von Thailen ersichtlich. Der erste be- herzoglichen Prägungen sind zu bekannt um hier besprochen zu
kannte luxemburgische Denar auf schmalem Schrötling stammt werden. Es sei jedoch auf die sehr seltenen offiziellen Probe-
von Heinrich IV. (1136-1139-1196). Eine Lücke von etwa hundert abschläge in der Ausstellung hingewiesen. Spätere Stücke dieser
Jahren trennt die Regierungen Heinrichs II. und Heinrichs IV. Art sind vielfach als Fantasieprägungen abzulehnen. Aus der Re-
Von einer (eventuellen) Münzprägung in dieser Periode ist nichts gierungszeit Marie-Adelaide’s sind u.a. die offiziellen Probeab-
bekannt. Nach dem Beispiel Triers ist anzunehmen, daß bis zur schläge (2 francs, 1 franc, 50 centimes) von 1914 ausgestellt
Regierung Heinrichs IV. nur breite Denare zu erwarten sind, (obere Reihe). Es sind die einzigen bekannten Exemplare dieser
In Abwesenheit eines zeitgenössischen Dokumentes könnte hier authentischen Prägungen, welche nur in vier oder fünf Serien
nur ein Schatzfund Klarheit schaffen. hergestellt worden waren. Ähnliche, in allen Einzelheiten von den
Originalen abweichende Stücke, wurden 1949 (mit der Jahreszahl
Seit der Regierung Heinrichs IV. wird also der Denar auf schma- 1914!) auf Grund einer Privatinitiative geprägt (untere Reihe).
len Schrötling geprägt, sowie zuweilen der Obol (= Hälbling). Diese in großer Zahl in den Handel gebrachten Stücke müssen
Unter Heinrich VII. (1288-1309) beginnt die Ausgabe größerer als Fälschungen gebrandmarkt werden.
Münzen: Groschen (zu 12 Denaren) und Teilstücke, sowie Ster-
linge (Drittelgroschen, zu 4 Denaren). Aus der Regierungszeit Die obere rechte Ecke der Vitrine ist einigen nichtluxembur-
Johanns des Blinden (1309-1346) ist uns eine besonders reich- gischen Prägungen vorbehalten: den in Prag (und nicht in Luxem-
haltige Münzserie erhalten, die durch zahlreiche Sterlinge auf burg) geschlagenen Goldgulden Johanns des Blinden, den irr-
IR
tümlich Karl IV. von Luxemburg zugeschriebenen Gulden von von Trier, Köln, Berg, Lothringen und Luxemburg. — In dem
Charles-Robert d’Anjou, König von Ungarn, den Prager Gulden Fund von Reichlingen| Everlingen (1864) (letztes Viertel des XIV.
Karls IV., sowie den Gulden Wenzels 1I., Herzog von Liegnitz bis 2./3. Viertel des XV. Jahrhunderts) — im übrigen von einer
in Schlesien, die man früher als Prägungen Wenzels I. von ähnlichen Zusammenstellung wie der Vorherige — erscheinen
Luxemburg ansah. die für Brabant, Flandern, Hennegau und Holland geprägten
« vierlanders ». — Aus dem ersten Viertel des XV. Jahrhunderts
Liste der Münzstätten, siehe Seite 16-17. stammt der Fund von Moersdorf (1966), mit Silbermünzen von
; en Luxemburg, La Roche, Lothringen, Metz, Dortmund, Trier,
Lehnsherrschaften, siehe Vitrine 7. Berg, Jülich und Pfalz. — Der 1960 auf dem P/atean Altmünster
(Stadt Luxemburg) gefundene Krug war mit Groschen (und Teil-
stücken) aus der Periode der Pfandherrschaft angefüllt. Es han-
delt sich in der Hauptsache um solche von Johann von Bayern
4 MITTELALTERLICHE und von Elisabeth von Görlitz. Die zwei einzigen ausländischen
= Münzen stammen vom Hennegau und aus Lothringen. — Vom
UND MODERNE MUNZSCHATZFUNDE prächtigen Schatzfund von Arsdorf (1914) sind 47 Goldmünzen
(meist Gulden) zur Schau gelegt. Dazu gehôrt noch der luxem-
Eine Auswahl aus den wichtigsten, im Münzkabinett verwahrten burgische Gulden Johanns von Bayern in Vitrine 5. AuBerdem
Funden, bietet eine Übersicht über die verschiedenen luxem- enthielt dieser Fund, der noch unverôffentlicht ist, etwa 1000
burgischen und ausländischen Prägungen die seit dem XII. bis Silbermünzen.
zum XVI. Jahrhundert im Geldumlauf unserer Gegend vor-
herrschten. Taler
Denare Der kleine Fund von Niederanven (1967) (1. Hälfte bis Anfang
| ; ; 2. Hälfte des XVI. Jahrhunderts) enthielt grôBere Silbermünzen
Der älteste Schatzfund, mit breiten Denaren von Metz, Trier (hauptsächlich Patards) von: Brabant, Geldern, Flandern, Hol-
und Koblenz aus dem ersten Viertel des XII. Jahrhunderts, wurde land, Lüttich, Öttingen und Hamburg. — Der gleich nach Auf-
1889 in Monnerich (Mondercange) gefunden. — Der Fund von finden (1956 oder 1957) zerstreute Fund von Goeblingen (XVI.
Fischbach (1865) enthielt fast ausschließlich entartete Denare Jahrhundert) ist vertreten durch einen Philippstaler, ein Ecu de
(RIX, und RIX rückläufig) des Verdun’schen Typs Heinrichs I. Bourgogne, einen halben Rixtaler von Stavelot und zwei fran-
des Voglers (919-936). Begraben wurden diese späteren Stücke „ösische Testone.
lothringischen Ursprungs während der zweiten Hälfte des XII.
Jahrhunderts. — Das 1916 in Luxemburg (Wassergasse) gefundene
Depot von Turnospfennigen (deniers tournois) bestand haupt-
sächlich aus solchen von König Ludwig IX. von Frankreich
(1226-1270). — Der Münzumlauf des XIII. und des Anfang des 7 LUXEMBURGISCHE LEHNSHERRSCHAFTEN
XIV. Jahrhunderts spiegelt sich in den Funden von Aspelt (1928)
und S$4. Virb (1876) wieder: Denare (auf schmalem Schrötling) Diese Münzen zählen zu den Seltenheiten der luxemburgischen
von Luxemburg, Lothtingen, Metz, Toul und Trier. Numi WE # à ; EL
umismatik; sie sind meist nur in ein oder zwei Exemplaren
bekannt.
Gulden und Groschen , . ,
Die Herrschaft von Schönecken ist vertreten durch einen Sterling
Ein fast nur aus Gulden bestehender Goldschatz wurde 1850 in von Hartrad (1316-1351). — Die zwei « plaques » von Johann
Lieler gefunden, — Aus der zweiten Hälfte des XIV. Jahrhunderts von Montjoie und Butgenbach, Herr von St. Vith (1346-1352)
stammend, enthielt der Fund von Beaufort (1891) drei luxem- sind Unica. — Von Johann-Theodor, Graf von Löwenstein-
burgische Groschenarten Wenzels I. und Wenzels II, und Wertheim-Rochefort, Freiherr von Cugnon (1611-1644) sind zwei
als einzige ausländische Münzen nur zwei lothringische prächtige Rixtaler und zwei Doppelturnospfennige ausgestellt,
Groschen. — Der Fund von Echternach (1856) ist vertreten durch nebst einem Turnospfennig seines Sohnes Ferdinand-Karl (1644-
zwei Gulden (von Trier und Mainz), sowie durch Silbermünzen 1672).
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Die wenigen erhaltenen Prägungen der Abtei Echternach, der verschiedenen Goldmünzen enthält, die damals in den Nieder-
Grafschaften Chiny und Salm (Ardennen), und der Herrschaften landen zum Geldverkehr zugelassen waren. Genaue, speziell zu
Moiry und Orchimont, werden in ausländischen Münzkabinetts diesem Zweck hergestellte Waagen, dienten zum Prüfen der
aufbewahrt. Münzen. Das ausgestellte Exemplar — gezeichnet Daniel vom
Berg 178. — enthält die Gewichte zum Abwiegen von Gold-
münzen und Konventionstalern.
(7) MITTELALTERLICHE GOLDMÜNZEN Goldmi
oldminzen
Die 51 ausgestellten Goldstücke sind zwar unbekannter Herkunft, Auf der linken Seite der Vitrine (zur Mitte hin) ist eine Auswahl
doch wissen wir aus verschiedenen Schatzfunden, daß fast alle niederländischer Prägungen von Karl V. bis zum 19. Jahrhundert
hier vertretenen Münzarten zu einem großen Teil den Geldumlauf ausgestellt; am Schluß einige Exemplare des Bistums Lüttich
in unserer Gegend bestimmten. Dies trifft besonders zu für die und der Abtei Thorn. Unter den deutschen Münzen sind be-
Goldgulden von Trier, Köln und Mainz, welche den Hauptteil sonders die Stücke zu zehn Thaler von Braunschweig-Lüneburg
der ausgestellten Stücke ausmachen. Ein Mouton d’or von Jo- und von Sachsen hervorzuheben. Als interessante österreichische
hann dem Guten, König von Frankreich (1350-1354) — ein Münzen sind ein doppelter Souverain d’or von Maria-Theresia,
Prachtexemplar — befindet sich unten, rechts in der Vitrine sowie ein Dukat und zwei Vierteldukate des Erzbistums Salzburg
(Fig. 18). Von diesem Münztyp — auch « agnel » genannt — fanden zu erwähnen. An besondern italienischen Goldmünzen sind zu
sich 72 Exemplare in einem Teil von 345 Münzen aus dem be- nennen. EIN Gulden (florenus) von Florenz, eine Zechine von
deutenden Goldmünzenhort der 1472 in der Stadt Luxemburg Venedig und ein 40-Lirestück von Marschall Murat, Stiefbruder
entdeckt wurde, u.z. in einem Haus das damals dem Kaufmann Napoleons I., König von Neapel und beider Sizilien unter dem
Bernard de la Roche gehörte. Schr beliebt war auch die Chaise Namen Joachim Napoléon. Die franzôsische Serie reicht von
d’or (Fig. 19), welche in den Schatzfunden von Lieler (1850), Ludwig XIV. (Fig. 22) bis Napoléon IIL, und begreift ferner
Reichlingen (1864) und Arsdorf (1914) vorkam. zwei Gulden mit dem Hl. Stephan von Metz und einen Gulden
mit dem Hl. Nikolaus von Nancy. Ausgestellt ist außerdem eine
Am ausgebrochenen Rande erkennbar ist eine rechts in der kleine Auswahl schweizerischer, spanischer, schwedischer, eng-
Vitrine ausgestellte zeitgenössische Fälschung des Guldens von lischer und amerikanischer Goldmünzen.
Robert, Graf, dann Herzog von Bar (1352-1355-1411). Die Todes-
strafe mit der Falschmünzerei geahndet wurde, scheint die Fäl- ;
scher oder Verfälscher nicht zu sehr abgeschreckt zu haben, wie Silbermiinzen
Le auf Grand der erhaltenen Gerichtsakten und der wieder- Die rechte Seite der Vitrine ist den modernen Silbermünzen vor-
gehundenen Lalschungen annehmen dark, behalten, die so ausgelegt sind, daß sie das Gegenstück zu den
Die Reproduktion eines Gemäldes von Marinus Claeszon van jeweiligen Goldserien bilden. Die Münzprägung der Niederlande
Reymerswaele (1539) zeigt einen Bankier mit seiner Frau beim ist dargestellt durch Münzen vom XVI. bis zum XIX. Jahrhundert,
Prüfen von Gold- und Silbermünzen vermittels einer Münzwaage. und begreift u.a. den Dickabschlag eines Patagons von Albert
und Isabelle, sowie Beispiele der lütticher Münzkunst. Die schöne
Serie deutscher Münzen umfaßt einen Taler von Marschall Murat,
als Herzog von Berg und Cleve, ein Stück zu anderthalb Taler
N auf die Sedisvakanz von 1719 in Münster (Westfalen), sowie eine
8 MODERNE MUNZEN interessante Folge Nassauer Taler (Fig. 21). Häufig lieferten Sil-
berminen das zur Prägung erforderliche Metall, so die von
Die ausgestellten, hauptsächlich aus den Nachbarländern stam- Strasberg, welche auf einem Ausbeutetaler der Grafschaft Stol-
menden Prägungen, hatten zum Teil gesetzlichen Kurs in Luxem- berg dargestellt ist; die Silberbergwerke von Wildberg und von
burg. Bieber sind respektiv auf Talern von Pfalz-Sulzbach und Hanau-
Münzenberg erwähnt. Zwei Städtetaler zeigen, der eine die
Im Zentrum der Vitrine ist das äußerst seltene, 1546 in Genf Stadtansicht (Frankfurt), der andere drei Wappenschilde (Nürn-
gedruckte Almanach zu sehen, welches die Abbildungen der berg). Die Stücke auf « viereckigem » Schrötling, am Ende der
30
Serie, sind Belagerungsmünzen die aus dem Silbergeschirr des Nach der Erhebung Luxemburgs in den Rang eines GroBherzog-
Kommandanten der belagerten Stadt geschnitten wurden. Die tums, wurden die metallischen Dokumente viel zahlreicher aus-
Ausgabe der beiden ersten erfolgte 1633 in Breisach, bei der gegeben. Unter den bei verschiedenen Gelegenheiten erfolgten
Belagerung durch die Truppen von Bernard von Weimar. Die Prägungen mit den Bildnissen unserer ersten GroBherzoge, ist
letzte lieB Prinz Karl Alexander von Württemberg 1713 in Landau die auf die Hundertjahrfeier des « Klôppelkrieges » (Clerf, 1898)
prägen, als die Stadt durch Marschall de Villars belagert wurde. geprägte Silbermedaille eingereiht (Vorder- und Rückseite). Die
Die Auswahl französischer Münzen begreift Taler von Ludwig von den Medaillen der großherzoglichen Familie umrahmte
XIV. bis Napoléon I., gefolgt von einer achteckigen Klippe zu Patton-Gedenkmedaille ist das Werk der luxemburger Künstler
25 Sols, welche Marquis de Guébriant, Garnisonskommandant in J. & N. Lefèvre. Die schône Plaquette auf die Dreihundert-
Aire-sur-la-Lys, bei der Belagerung der Stadt im Jahre 1710 jahrfeier der Erwählung der Muttergottes als Schutzpatronin der
durch die alliierten Truppen unter dem Kommando Marlboroughs Stadt Luxemburg (1966) (links) und die nicht minder schöne
und des Prinzen Eugen, aus seinem Tafelgeschirr schneiden ließ. Medaille auf die Tausendjahrfeier der Gründung der Stadt Luxem-
Den Abschluß dieser Gruppe bilden zwei Metzer Taler, von burg (1963) (rechts), zeugen ebenfalls vom Können der genannten
denen der eine St. Stephan, den Schutzheiligen dieser Stadt, der Künstler.
andere den Metzer Wappenschild zeigt. Österreich ist vertreten
mit Talern von Maximilian II. bis Leopold II., sowie mit einem
Taler von Hieronymus, Graf Colloredo, Erzbischof von Salzburg.
Zum Schluß dieser Serie, ein Taler von Karl III. Joseph, Herzog 10 VERDIENSTORDEN
von Lothringen, Bischof von Olmütz (Tschechoslowakei). Be-
sondere Erwähnung verdienen unter den italienischen Münzen Alle ausgestellten Stücl Staatsminister Paul Evsch
ein prächtiger Mailänder Ducaton Philipps II. (Fig. 20), sowie die 1888 1915 lich pese ur à ich ur 5 au hicd CN
Silbermünzen von Lucca und dem Vatikan. C 1915) verlie AE 8 handelt SICH um 49 verschiedene
uszeichnungen höheren Grades von 11 europäischen Ländern,
Jede Auszeichnung begreift zwei Stücke, nämlich das meist an
der Schärpe getragene Kleinod und den an die Brust gehefteten
Stern (Siehe Liste, Seite 22). Bemerkenswert sind die kostbaren
9 LUXEMBURGISCHE MEDAILLEN Kleinode des Weißen Adlerordens von Rußland (Fig. 27) und
des Franz-Joseph-Ordens von Osterreich (Fig. 28).
Die zu Beginn der Serie ausgelegten Medaillen Johanns des | ; |
Blinden (Fig. 23) und Karls IV. (Fig. 24) sind modern. Die sehr Die sehr wertvolle, mit zahlreichen Brillanten besetzte goldene
seltenen frühen, seit Ende des XV. Jahrhunderts geprägten Tabaksdose ziert ein Medaillon mit dem Porträt des Kaisers Wil-
Medaillen sind nicht in der Ausstellung vertreten. helm IL. von Deutschland (Zentrum der Vitrine).
Unter den Medaillen die von unserer bewegten Vergangenheit 5 #0"
zeugen, sei die Silberprägung vom Jahre 1602 erwähnt, welche . .
das Andenken an die Verheerung Luxemburgs durch die Truppen Der Besuch der Ausstellung wird zweifellos das Interesse recht-
der Generalstaaten bewahrt. Es war dies eine Folge des Verbots fertigen, das nicht nur Numismatiker, sondern auch Historiker
Peter-Ernst von Mansfelds an die Bewohner des Landes, diesen und Kunstfreunde den Münzen und Medaillen entgegenbringen.
« Rebellen » Brandgeld zu zahlen. Der ehrgeizigen Politik des Abschließend soll an dieser Stelle allen Personen recht herzlich
Sonnenkönigs verdanken wir die Medaillen auf die Einnahme gedankt sein, die durch ihre Schenkungen einen wertvollen Bei-
von Diedenhofen (1643) und Luxemburg (1684) (Fig. 25 und 26). trag zur Ausstellung geliefert haben.
21
Fig. 1 — Avers d’un statère d’or trévire du groupe à l’oeil, type POTTINA(LT 8825). Le champ est occupé par un
grand oeil angulaire de profil, tourné à droite. L’iris a la forme d’une roue à huit rayons. Le revers de cette pièce est
reproduit sur la couverture.
CMLG 469
Vorderseite eines Goldstaters der Treverer vom POTTIN A-Typ. Das gesamte Feld ist besetzt mit einem großen Auge, im Profil,
nach rechts. Die Iris hat die Form eines Rades mit acht Speichen. Die Rückseite dieser Münze ist auf dem Umschlag abgebildet.
Fig. 2 — Revers d’un statère d’or attribué aux Morini (L'T 8710), montrant un cheval stylisé, disloqué, à droite.
CMLG 1153
Rückseite eines Goldstaters der Morini, mit einem nach rechts gewendeten stilisierten Pferd.
Fig. 3 — Avers d’une monnaie d’argent attribuée aux Elusates (LT 3587), comportant une tête entièrement décomposée
en un arrangement de lignes et de globules, ne répondant plus en rièn au prototype imité, mais témoignant bien au con-
traire de l’esprit d’invention du graveur auquel est due cette oeuvre d’expression abstraite.
CMLG 1897
Auf der Vorderseite einer Silbermünze der Elusater sehen wir einen in Linien und Perlen aufgelösten Kopf der nicht mehr im geringsten
der kopierten Vorlage entspricht, sondern, im Gegenteil, von der Erfindungsgabe des Stempelschneïders zeugt, dem wir dieses abstrakte
Werk verdanken.
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Fig. 4 — Le quadrigatus frappé en Italie du Sud entre 222 et 205 av. J.-C. (RRC 64a) doit son nom à son type de
revers. On y voit un quadrige monté par Jupiter lançant un foudre et tenant un sceptre. Derrière lui, une Victoire, tenant
les rênes.
CML 1
Die Bezeichnung des zwischen 222 und 205 v. Chr. in Süditalien geprägten quadrigatus ist von dessen Rückseitentyp hergeleitet: Jupiter
in einem Viergespann nach rechts, mit Blitz und Zepter. Die hinter ihm stehende Siegesgöttin hält die Zügel.
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Fig. 5 — La tête casquée de la déesse Rome orne l’avers d’un denier anonyme frappé à Rome (?) entre les années
175-168 av. J.-C. (RRC 207). Le profil du visage et la qualité d’exécution de cette pièce splendide dénotent une influence
grecque très prononcée. Le chiffre X derrière la tête indique que le denier vaut dix asses.
CML 20
Der behelmte Kopf der Göttin Roma ziert die Vorderseite dieses anonymen Denars. Geschlagen wurde er wahrscheinlich in Rom, zwischen
175 und 168 v. Chr. Das Gesichtsprofil und die Qualität der Ausführung dieser künstlerisch sehr hoch stehenden Prägung zeugen von
stark betontem griechischen Einfluß. Die Ziffer X hinter dem Kopf besagt daß der Denar zehn Asse wert ist.
Fig. 6 — Revers du denier de T. Deidius, frappé en Italie vers les années 105-104 av. J.-C. La scène rappelle la ré-
pression de la révolte des esclaves d’Athénion par T. Didius, préteur en Sicile, ascendant du monétaire. T. Didius, l’épée
au côté, combat au flage/lum un esclave armé d’un bouclier et d’une épée. Le préteur, dédaignant de se mesurer à armes
égales avec l’esclave, est gravé d’une façon bien plus fine que ce dernier dont l’expression du visage est très grossière.
CML 178
Rückseite des Denars des T. Deidius, geprägt in Italien gegen 105-104 v. Chr. Die Darstellung erinnert an die Unterdrückung einer
S'Ælavenrevolte durch T. Didius, Prätor in Sizilien und Vorfabre des Münzmeisters. T. Didins, das Schwert an der Seite, bekämpft mit
der Peitsche einen mit Schild und Schwert bewaffneten Sklaven. Der Prätor, der es verschmäht sich mit gleichen Waffen mit dem Sklaven
qu messen, Ist viel feiner graviert als letzterer, dessen Gesichtsausdruck sehr grob ist.
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Fig. 7 — Revers du denier de L. Memmius, frappé en Italie du Sud (Rhegium?) vers 109 av. J.-C. (RRC 558). Cette
belle pièce montre les dioscures Castor et Pollux debout entre leurs chevaux, dont on ne voit que les protomes.
CML 187
Rückseite des Denars des L. Memmius, geprägt in Süditalien ( Rheginm?) gegen 109 v. Chr. (RRC 558 ). Diese prächtige Münze
zeigt die Dioskuren Castor und Pollux zwischen ihren Pferden stehend.
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Fig. 8 — Avers du denier de C. Julius Caesar, frappé en Gaule vers 54-51 av. J.-C. (RRC 1006), en commémoration
de la victoire des légions romaines sur Arioviste (58 av. J.-C.). L’éléphant, foulant aux pieds le Dragon (étendard des
Germains), est l'emblème du nom de César, mot qui en langue punique signifiait « éléphant ». Ce denier a servi de proto-
type aux monnaies trévires des types HIRTIVS et CARINAS.
CML 577
Vorderseite des Denars des C. Julins Caesar, geprägt in Gallien gegen 54-51 v. Chr, in Erinnerung an den Sieg der römischen Le-
gionen über Ariovist (58 v. Chr.). Der Elefant, bier den Drachen (Standarte der Germanen) zertrampelnd, ist das Emblem des Na-
mens Caesars (das Wort bedeutete auf punisch « Elefant »). Dieser Denar diente als Vorlage zu den Treverermünzen mit den Legenden
HIRTIVS und CARINAS.
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Fig. 9 — Avers d’un aureus frappé à l’effigie de Tibère (14-37). Cette belle pièce d’or fut émise à l’atelier de Lyon entre
les années 16-21 (RIC 3). C’est sous le règne de cet empereur qu’eurent lieu le ministère et la crucifixion du Christ.
CML 5
Vorderseite eines Aureus mit dem Porträt des Tiberius (14-37). Die Prägung dieser schönen Goldmünze erfolgte in der Münzstätte
Lugdunum zwischen 16-21 n. Chr. Unter der Regierung dieses Kaisers fand das geistige Wirken und die Kreuzigung Christi statt,
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Fig. 10 — Sur ce revers d’un as d’Hadrien, frappé à Rome entre les années 134 et 138 (RIC 951), l’empereur est célébré
comme restaurateur de la Gaule. Cette pièce fait partie d’une très belle série numismatique commémorant les travaux qu’Ha-
drien fit faire dans de nombreuses provinces au cours de ses voyages.
CML (Prov.: Dalheim-«Petzel»)
Auf der Rückseite dieses Asses Hadrians, geprägt in Rom zwischen 134 und 138, wird der Kaiser als Wiederbersteller Galliens gefeiert.
Dieses Stick gehört einer Münzserie an, welche zum Andenken an die Arbeiten ausgegeben wurde, die Hadrian gelegentlich seiner Reisen
in vielen Provinzen ausführen ließ.
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Fig. 11 — Avers d’un /remissis mérovingien du monétaire Aegulfo, frappé dans le pagus Aletia (Belfort 85). Quoique
d’inspiration romaine, le style de cette pièce, datant de la première moitié du VIIe siècle, est d’expression non-classique.
CML 48 (Prov.: environs de Berg près d’Ettelbruck)
Vorderseite eines merowingischen tremissis des Minzmeisters Aegulfo, geprägt im Pagus Aletia, Trotz römischen Einflußes ist der Stil
dieser Münze, welche ans der ersten Hälfte des siebten Jahrhunderts datiert, von nichtklassischem Ausdruck.
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Fig. 12 — Tremissis mérovingien du monétaire Ursolenus, frappé à Rutenus (Rodez, Aveyron). L’avers, anépigraphe,
présente un décor formé de globules et de lignes à la place d’une légende (Belfort 3915). Cette pièce date de la première
moitié du VIIe siècle.
CML 51 (Prov.: cimetière de Basbellain)
Merowingischer tremissis des Münzmeisters Ursolenus, geprägt in Rutenus (Rodez, Aveyron). Die schriftlose Vorderseite zeigt an-
stelle der Legende ein aus Perlen und Strichen bestehendes Ziermuster. Die Prägung erfolgte in der ersten Hälfte des siebten Jahrhunderts,
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Fig. 13 — Tremissis mérovingien du monétaire Madelinus, frappé à Dorestate (Wijk-bij-Duurstede, Hollande, province
d’Utrecht), datant du milieu du VIIe siècle (Belfort 1760). La pièce montre à l’avers un buste au diadème perlé, à droite;
le vêtement est marqué par un arrangement de globules.
CML 53 (Prov.: environs d’Amberloup)
Merowingischer tremissis des Münzmeisters Madelinus, geprägt in Dorestate (Wijk-bij-Duurstede, Holland, Provinz Utrecht) gegen
Mitte des siebten Jahrhunderts. Die Vorderseite zeigt eine Büste mit Perldiadem, nach rechts; das Kleid ist durch ein Perlmuster ange-
deutet.
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Fig. 14 — Avers d’un gros tournois de Henri VII, comte de Luxembourg (1288-1309), émis à Méraude (Poilvache)
(B & V 27).
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Vorderseite eines Turnosen des Grafen Heinrich VII. von Luxemburg (1288-1309), geprägt in Méraude ( Poilvache).
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Fig. 15 —- Revers du florin d’or de Wenceslas M, duc de Luxembourg (1383-1419), frappé à Luxembourg (B&V 164).
Au centre, Saint Jean-Baptiste debout, nimbé, tenant un sceptre crucigère.
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Rückseite des Goldguldens Weenzels II, Herzog von Luxemburg (1383-1419), aus der Müngstätte Luxemburg. Im Zentrum, der
EL. Johannes der Täufer stebend, mit Kreuzzepter.
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Fig. 16 — Un magnifique portrait de face de Sigismond, roi, puis empereur des Romains (1410-1433-1437), duc de Lu-
xembourg (1419-1437), figure à l’avers de ce gros frappé à Dortmund (Harpes 59 var.). Sigismond est représenté couronné,
tenant l’épée et le globe crucigère.
CML 50 (Prov.: Trésor de Moersdorf 1966)
Eïn prachtvolles Porträt Sigismunds, Kônig, dann Kaiser des FI. Räm. Reïchs (1410-1433-1437), Herzog von Luxemburg (1419-
1437), ziert das Avers dieses Woeiffgroschens aus der Mimzstätte Dortmund (Harpes 59 var.). Der gekrönte König hält Schwert und
Reichsabfel.
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Fig. 17 — Avers du lion d’or de Philippe le Bon (1419-1467), frappé pour la Flandre. L’émission de cette pièce, mon-
trant un lion assis sous un dais gothique, eut lieu à Bruges ou à Gand entre les années 1454 et 1460 (V.G&H. 3-2).
CML (Prov.: Trésor de Reichlange 1864)
Vorderseite des Lion d’or von Philipp dem Guten (1419-146 7), geprägt für Flandern. Die Prägung dieser Mimze, welche einen sitzenden
Löwen unter einem gotischen Dach vorstellt, erfolgte in Brügge oder in Gent zwischen 1454 und 1460.
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Fig. 18 — L'’avers du mouton d’or de Jean le Bon, roi de France (1350-1364), montre l’agneau pascal debout, nimbé,
détournant la tête vers une croix fleurdelisée longue, ornée d’une bannière (Lafaurie 294).
CML
Die Vorderseite des Monton d’or von Johann dem Guten, Känig von Frankreich (1350-1364), zeigt das Osterlamm vor einem langen
Lilienkreuz, an welchem ein Banner weht.
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Fig. 19 — Avers de la chaise d’or émise à Anvers en 1338 par Edouard III, roi d’Angleterre (1327-1377), vicaire de
l’Empire. La pièce, frappée au nom de Louis de Bavière, empereur des Romains, montre le souverain couronné, assis sur un
trône gothique, tenant l’épée de la droite, la gauche reposant sur un écu à l’aigle d’Empire.
CML
Vorderseite der Chaïse d’or welche 1338 in Antwerpen durch Eduard III, Känig von England (1327-1377) und Rerchsverweser, ge-
prägt wurde. Die Münze trägt den Namen Ludwigs von Bayern, Kaiser des HJ. Räm. Reïchs, und zeigt den Herrscher auf einem g2o-
tischen Thron; in der Rechten hält er das Schwert, die Linke ruht auf dem Schild mit dem Reichsadler.
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Fig. 20 — Un magnifique ducaton de Philippe IV, roi d’Espagne (1621-1665), frappé à Milan en 1622, présente son
buste cuirassé, orné du bijou de la Toison d’or. La tête du roi est ceinte de la couronne de fer lombarde (Heiss pl. 163, 3).
CML
Eun prächtiger Dukaton des Känigs Philipp TV. von Spanien (1621-1665), aus der Münzstätte Mailand (1622), Zeigt dessen gepanzertes
Brustbild mit dem Kleinod des goldenen V'ließes. Der König trägt die lombardische Eisenkrone.
Fig. 21 — Avers d’un écu (Madai 1365) émis en commun par les cinq princes des quatre branches de la maison de Nassau :
(ligne Ottonienne):
Nassau-Siegen: Johann Franz Desideratus (1638-1699);
Nassau-Dillenburg (ligne catholique): Heinrich (1662-1701);
Nassau-Dillenburg (ligne réformée): Wilhelm Moritz (1652-1691);
Nassau-Dietz: Heinrich Kasimir (1664-1696);
Nassau-Hladamar: Franz Alexander (1679-1711).
L'émission eut lieu en 1681 à l’atelier de Herborn, spécialement ouvert à cette fin. Les cinq princes portaient les titres de
comtes de Katzenelnbogen et de Vianden, et de seigneurs de Beilstein.
CML
Vorderseite eines Nassauischen Gemeinschaftstalers. Die Prägung erfolgte 1681 in der speziell zu diesem Zweck eröffneten Münzstätte
in Herborn. Die fünf Prinzen trugen die Titel von Grafen von Kazenelnbogen und Vianden, und von Zebntherren in Beilstein.
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Fig. 22 — L’effigie de Louis XIV, roi de France (1643-1715), figure au droit de ce Louis au soleil frappé à Amiens en
1710 (Ciani 1811). Les coins de cette pièce d’or sont dus au graveur-général Norbert Roettiers.
CML
Das Bildnis des Känigs Ludwig XIV. von Frankreich (1643-1715) ziert die Vorderseite dieses 1710 in Amiens geprägten Louis au soleil.
Die Stempel sind das Werk des Haupteraveurs Norbert Roettiers.
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Fig. 23 — Médaille coulée en bronze, exécutée en 1963, à l’occasion des fêtes du millénaire de la fondation de la Ville
de Luxembourg, d’après un sceau équestre de Jean l’Aveugle, roi de Bohème et comte de Luxembourg (1309-1346).
CML
Gegossen wurde diese Bronzemedaille im Jahre 1963, bei Gelegenheit der Tausendjahrfeier der Gründung der Stadt Luxemburg. Als Vor-
lage diente ein Reitersiegel Johanns des Blinden, König von Böhmen und Graf von Luxemburg (1309-1346 ).
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Fig. 24 — Médaille d’argent moderne montrant le buste de Charles IV, empereur des Romains (1346-1378), roi de Bo-
hème (1346-1378), et comte de Luxembourg (1346-1353). Le souverain est représenté en manteau impérial. avec la
couronne, le sceptre et le globe crucigère (Harpes 2).
CML
Moderne Silbermedaille mit dem Brustbild Karls IV, Kaiser des HI. Rüm. Reïchs (1346-1378), König von Böhmen (1346-1378)
und Graf von Luxemburg (1346-1353), Der Herrscher ist in kaiserlichem Ornat dargestellt, mit Zepter und Reichsapfel.
Fig. 25 — L'’effigie de Louis XIV, roi de France (1643-1715) se présente à l’avers de cette médaille de bronze émise en
commémoration de la prise de la Ville et Forteresse de Luxembourg en 1684 (Harpes 34).
CML
Das Bildnis Ludwigs XIV., Känig von Frankreich (1643-1715 ), ziert die Vorderseite dieser Bronzemedaille, welche auf die Einnahme
der Stadt und Festung Luxemburg (1684) geprägt wurde.
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Fig. 26 — Revers d’une médaille en bronze gravée par Michel Molart, commémorant la prise de la Ville et Forteresse
de Luxembourg (en 1684) par les troupes du Roi Soleil. La Sécurité, assise sur les remparts de la Ville, tient une couronne
murale de la gauche. Son bras gauche est appuyé sut un écu au lion luxembourgeois; à gauche, les trophées de la victoire
(Harpes -).
CML
Rückseite einer Bronzemedaille von Michel Molart, welche auf die Einnahme der Stadt und Festung Luxemburg durch die Truppen des
Sonnenkänigs geprägt wurde (1684). Die personifizierte Sicherheit sitzt auf den Stadtmauern und hält eine Mauerkrone in der Linken.
Ihr linker Arm ist auf den Schild mit dem Luxemburger Löwen gestützt; links, die Siegestrophäen.
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Fig. 27 — Bijou en or émaillé de l’Ordre de l’Aigle Blanc de Russie, décerné à Paul Eyschen, Ministre d’Etat de 1888
à 1915.
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Kleinod aus emailliertem Gold des Ordens vom Weißen Adler von Rußland, verliehen an Paul Eyschen, Staatsminister von 1888 bis 1915.
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Fig. 28 -— Croix de Commandeur de l’Ordre de François-Joseph d’Autriche, décerné à Paul Eyschen, Ministre d’Etat
de 1888 à 1915.
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Komturkreuz des Franz-Joseph-Ordens von Osterreich, verlieben an Paul Eyschen, Staatsminister von 1888 bis 1915.
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