Panoramic Wallpaper "Les portiques d'Athènes"

1806 - 1822 | 1st quarter 19th century

Décorant à l’origine les murs d’une maison bourgeoise au Marché-aux Herbes à Luxembourg, dans l’ancien refuge de l’abbaye d’Echternach, le papier peint panoramique que possède le musée, appelé « Portiques d’Athènes » a été produit entre 1806 et 1822. Le dessinateur de Joseph Dufour, Xavier Mader, s’est inspiré, pour ces portiques à ciel ouvert, des ruines de monuments encore en place d’Athènes à la suite de l’occupation ottomane. Ces couloirs de colonnes, en fait couverts pour abriter du soleil et de la pluie, étaient le lieu de rencontre des philosophes, artistes et savants pour discuter et enseigner. D’autres inspirations du dessinateur sont clairement la fresque ‘ L’École d’Athènes’ par Raphaël dans la Chambre de la Signature au Vatican, et la mythologie grecque. Le papier peint panoramique les ‘Portiques d’Athènes’ permettait donc jadis et permet toujours un voyage en Grèce antique à la rencontre des héros de la mythologie (p. ex. Ulysse ou Œdipe), de l’Enéide de Virgile et des philosophes et savants grecs, tels Socrate ou Euclide.

Les « Portiques d’Athènes » montrent l’importance de la production de papiers peints luxueux au tournant des 18e et 19e siècles. A la fin du 18e siècle, alors que les manufactures de papiers peints sont en pleine expansion, sont apparus les premiers ‘paysages’ ou, comme nous les appelons aujourd’hui, ‘panoramiques’. L’exemplaire que possède le MNHA date du début du 19e siècle et provient de la manufacture parisienne Joseph Dufour, précurseur de ces paysages en continu. Dès 1801, Dufour étudie la possibilité de fabriquer une tenture murale polychrome qui, comme un tableau sans fin, viendra entourer une pièce et former une ‘espèce de panorama’. A la sortie de son premier panoramique, produit vers 1805, Dufour explique que ‘le but de cette entreprise [la création/production de panoramiques] a pour objet le dessein de plaire aux yeux et d’occuper l’imagination sans la fatiguer’. En effet, les thèmes récurrents des panoramiques : l’Ailleurs, le mythe littéraire et historique, et les loisirs, tels que la chasse ; illustrent une volonté de faire de ce décor mural un lieu de lecture, d’enseignement culturel. L’un des grands mérites de Joseph Dufour est d’avoir su faire appel à des artistes de talent pour composer ses paysages, et ainsi en faire des produits de luxe.

Katia Schrobiltgen

Décorant à l’origine les murs d’une maison bourgeoise au Marché-aux Herbes à Luxembourg, dans l’ancien refuge de l’abbaye d’Echternach, le papier peint panoramique que possède le musée, appelé « Portiques d’Athènes » a été produit entre 1806 et 1822. Le dessinateur de Joseph Dufour, Xavier Mader, s’est inspiré, pour ces portiques à ciel ouvert, des ruines de monuments encore en place d’Athènes à la suite de l’occupation ottomane. Ces couloirs de colonnes, en fait couverts pour abriter du soleil et de la pluie, étaient le lieu de rencontre des philosophes, artistes et savants pour discuter et enseigner. D’autres inspirations du dessinateur sont clairement la fresque ‘ L’École d’Athènes’ par Raphaël dans la Chambre de la Signature au Vatican, et la mythologie grecque. Le papier peint panoramique les ‘Portiques d’Athènes’ permettait donc jadis et permet toujours un voyage en Grèce antique à la rencontre des héros de la mythologie (p. ex. Ulysse ou Œdipe), de l’Enéide de Virgile et des philosophes et savants grecs, tels Socrate ou Euclide.

Les « Portiques d’Athènes » montrent l’importance de la production de papiers peints luxueux au tournant des 18e et 19e siècles. A la fin du 18e siècle, alors que les manufactures de papiers peints sont en pleine expansion, sont apparus les premiers ‘paysages’ ou, comme nous les appelons aujourd’hui, ‘panoramiques’. L’exemplaire que possède le MNHA date du début du 19e siècle et provient de la manufacture parisienne Joseph Dufour, précurseur de ces paysages en continu. Dès 1801, Dufour étudie la possibilité de fabriquer une tenture murale polychrome qui, comme un tableau sans fin, viendra entourer une pièce et former une ‘espèce de panorama’. A la sortie de son premier panoramique, produit vers 1805, Dufour explique que ‘le but de cette entreprise [la création/production de panoramiques] a pour objet le dessein de plaire aux yeux et d’occuper l’imagination sans la fatiguer’. En effet, les thèmes récurrents des panoramiques : l’Ailleurs, le mythe littéraire et historique, et les loisirs, tels que la chasse ; illustrent une volonté de faire de ce décor mural un lieu de lecture, d’enseignement culturel. L’un des grands mérites de Joseph Dufour est d’avoir su faire appel à des artistes de talent pour composer ses paysages, et ainsi en faire des produits de luxe.

Katia Schrobiltgen

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